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Dossier

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Assises contre le racisme


Ces pages ont été offertes à l’organisateur (le MRAP) et aux invités des assises par Quartiers Libres qui s’est seulement chargé de la mise en forme technique des textes. Suivant l’usage, le détail des propos tenus n’engage que les signataires.

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5 décembre 1983 : soutien aux marcheurs des Minguettes. Foyer Villette (photo A. Poulot).


Vivre ensemble avec nos différences

Vendredi 9 mars 1984 à partir de 18h, 3 rue Clavel

Face à la montée du racisme, le MRAP a décidé de se lancer dans un effort de sensibilisation en profondeur de toute la population, dans le but d’isoler au maximum les racistes doctrinaux.

Le MRAP estime, et avec lui de nombreuses personnes, que la France est une société multiraciale et qu’il faut prendre en compte cette réalité sociale.

Il faut réfléchir sur ce qui empêche les français et les non français de vivre ensemble, et tenter d’élaborer des propositions permettant une véritable cohabitation.

Cette volonté de sensibilisation et de réflexion doit se concrétiser par des actions. C’est ainsi que le MRAP propose la tenue d’Assises locales qui, pour Paris, auront lieu dans le plus grand nombre d’arrondissements possible et notamment dans le 19ème ; elles déboucheront sur des Assises Nationales qui se tiendront à Paris les 16,17,18 mars 1984 sur le thème : "VIVRE ENSEMBLE AVEC NOS DIFFÉRENCES".

Dans ce cadre le MRAP 19ème a décidé d’organiser des actions spécifiques. Ainsi, deux forums-débats seront organisés localement :

Le premier sur le rôle des médias, le second sur chômage et emploi (restructurations, nouvelles technologies, formation professionnelle).
Avec la participation de diverses radios libres (Fréquence Libre, Gilda, Radio-Afrique, Média-Soleil, Le Monde À Paris, Radio-Beurs, Radio 20/20,… ), de journaux (Libération, La Vie Ouvrière, Travailleurs,… ) et l’appui de plusieurs organisations et associations (URAVIF, Initiative 19ème, UCJG, FETAF, Mouvement de la Paix, Théâtre de l’opprimé,
Syndicat de la Magistrature, Mouvement Solidarité Dahomey, PCML, AJAR-Association-Jeunes-Actions-Recherches). Ces forums-débats auront lieu
le VENDREDI 9 MARS 1984 à l’UCJG : 3, rue Clavel à partir de 18h00.

Il nous parait important que le plus grand nombre de personnes et d’associations de tous horizons participent à ces débats en apportant leur sensibilité propre au travers de leurs expériences.

Toute autre initiative prise dans ce sens est largement positive. Ainsi, la Fête du printemps (Nouvel An chinois) organisée dans le cadre du 10ème anniversaire de la librairie Les Herbes Sauvages (70, rue de Belleville), conjointement avec l’association Initiative et Animation et le Centre
Socio-culturel de Belleville, les 2,3,4 février 1984, doit contribuer à établir un
rapport de compréhension entre les habitants du quartier et la population asiatique nouvellement implantée.


MRAP 19ème : Roland MERIEUX
14,rue de Thionville 75019 Paris
MRAP 20ème : Jean-Pierre MENVIELLE
27,rue Ramponeau 75020 Paris

URAVIF ( Union Régionale des Associations pour les Voyageurs d’Ile de France) : 15,rue de Flandre 75019 Paris

FETAF (Fédération des Travailleurs Africains en France) : Bourse du Travail 93100 Montreuil

Dessins de Plantu, extraits de "La démocratie, parlons-en :" (1979).




Contributions aux assises

Au foyer de la Villette

Depuis mai 1983, 300 résidents environ sont en grève de loyer dans cette cité de transit créée en 1975 pour durer… provisoirement !

Aucun investissement, aucuns travaux d’entretien n’ont été effectués depuis. on imagine dans quel État de délabrement se trouve ce foyer-taudis !"Les conditions de sécurité et de salubrité n’y sont plus assurées depuis longtemps" affirment les résidents dans un tract de leur comité de grève lors la journée Portes Ouvertes du 10 décembre 1983. D’ailleurs le B.A.S. (Bureau d’Aide Sociale),qui est le gestionnaire, ne remet pas en cause ce constat ;il en tire un alibi de plus pour accentuer pressions et intimidations. Depuis plus de deux mois il a coupé électricité, eau et gaz et il menace saisies sur salaires afin de contraindre par tous les moyens les résidents à faire leurs bagages dans des conditions qui lui sont favorables !

Car le fond du problème est là, qui dépasse seul conflit entre les résidents d’un côté, le B.A.S., la Ville de Paris,les pouvoirs publics,de l’autre. Il s’agit de la lutte pour la reconnaissance des droits (dans le contexte difficile des années 80) pour une population de 4,5 millions de personnes marginalisées : les travailleurs immigrés.

Que demandent les résidents ?

La reconnaissance du droit élémentaire au logement décent pour tous ! et aussi le respect de leur identité culturelle ;d’où la revendication d’être relogés tous ensemble. Le B.A.S., organisme sans scrupules, exigeait des loyers 435F pour 5m2 et de 1740F pour une chambre à quatre lits.Jamais il n’a voulu négocier sérieusement. Un moment, les résidents ont même proposé de payer les charges sur un compte bloqué : il a répondu par le mépris et le silence. L’unité et la détermination des résidents étant grandes,le B.A.S. et les pouvoirs publics ont fait des propositions de relogement ne représentant pas une solution d’ensemble pour la communauté des résidents : 50 à "Chevaleret", 50 à "La Haie Coq", 30 aux Mureaux…

AUJOURD’HUI, la menace d’expulsion de tous les résidents se précise.Après maintes aventures juridiques (visite d’un huissier de justice accompagné des CRS le 10 janvier 1984), les résidents ne se font plus aucune illusion sur le rôle de la Ville de Paris, des pouvoirs publics et de la justice.Le 17 janvier un jugement a été prononcé en faveur du B.A.S. et de la Ville. Des lettres recommandées viennent d’être envoyées à chaque résident, notifiant le départ du foyer et le relogement dans un autre ; sur 204 propositions 68 ont été réalisées à "Chevaleret" et "La Haie Coq", mais les résidents ont vérifié que les autres sont impossibles car les foyers d’Étampes et de Carrières sous- Poissy sont complets et que celui du Bourget doit fermer le 1er avril 1984. Les résidents ont fait appel du jugement mais l’expulsion manu militari semble imminente. C’est pourquoi le MRAP alerte l’opinion, les lecteurs de Quartiers Libres et les associations du 19ème, et les invite à se mobiliser pour faire échouer ces pratiques dignes des "marchands de sommeil" et qui s’inscrivent dans le cadre général de la montée du racisme et de la xénophobie.


M.R.A.P.


Gens du voyage : la parole à l’ U.R.A.V.I.F.

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Gitans.


L’URAVIF [1] participera aux ASSISES activement. Contre discriminations et racismes, qui ne s’attaquent pas seulement aux immigrés et étrangers, elle proposera de dénoncer, affirmer une volonté politique et aussi persévérer car ce problème existera sans doute toujours.Du long texte qu’elle nous a communiqué nous avons choisi la partie plus spécialement consacrée aux tsiganes.

C’est en 1427 qu’un écrit, Le Journal d’un Bourgeois de Paris, signale la première apparition des tsiganes à Saint-Denis.Il y a donc presque 6 siècles que les "Bohémiens", venus en fait du Nord de l’Inde après une longue migration, sont mêlés à la population française sédentaire.

Ayant conservé envers et contre tous l’originalité de leurs traditions, culture et
mode de vie, ils constituent aujourd’hui une minorité bien vivante d’au moins
300 000 personnes, se partageant en trois catégories à peu près égales : nomades, semi-nomades et sédentaires. Leurs nombreux groupes ethniques
présentent chacun ses particularité (langue,musique,métiers). Gitans, Manouches, Roms, Yéniches, ils sont à 90% de nationalité française, souvent depuis de nombreuses générations. Environ 500 000 ont péri lors du génocide nazi, ce qui constitue une proportion sensiblement égale à celle des Juifs.

Comme toute société, celle des tsiganes comporte des classes sociales allant d’une richesse certaine à la misère la plus noire La plupart travaillent (artisans, marchands forains.gens des fêtes et du cirque, musiciens… ). Leurs obligations de citoyens sont celles de tout le monde : service national, fiscalité, cotisations sociales,… mais pour les nomades et semi-nomades,un
statut particulier, juridique et civique, au caractère discriminatoire incontestable, est applicable. Les Tsiganes ont aussi leurs marginaux, leurs délinquants,dont la proportion n’est pas supérieure aux autres catégories sociales de notre pays, toutes les études le prouvent.

Pourtant !… Mythes, idées reçues, jugements définitifs sont les fondements de la mentalité d’une grande partie de la population à leur égard… Ils rencontrent incompréhension, accusations et refus de dialogue… Ils subissent pétitions, expulsions,abus de pouvoir… Tout ceci à partir d’une ignorance quasi totale de la réalité et des valeurs de ce groupe, à partir d’une crainte irraisonnée, et surtout d’un choc "viscéral" entre la culture profondément terrienne du SÉDENTAIRE et celle du NOMADE…

Oui ! Les Tsiganes sont dans leur majorité des Français comme les autres. Et aussi les natifs des DOM-TOM, les sans-abris, le quart monde ! oui ! il y a parmi nous d’autres minorités DIFFÉRENTES et qui sont tenues elles aussi à l’écart de notre société majoritaire… !oui ! tant que seront ignorées ces victimes de l’intolérance, de la bêtise, du rejet et de l’indifférence tant que ne seront pas connues les causes de leurs différences et les valeurs potentielles de ces gens, il y aura du racisme en France…


U R A V I F


Nous avons lu

Quotidiennement raciste

Conseil Municipal - Séance du 28 novembre 1983

61. Question n° QOC 241 de MM. Jean Brocas et Manuel Escutia, au nom du groupe socialiste a M. le Maire de Paris, au sujet du relogement des locataires du foyer pour travailleurs immigrés de la porte de La Villette.

M. Yves Galland, adjoint, président. - Nous passons à question suivante posée
par MM. Brocas et Escutia, au nom du groupe socialiste, à M. le Maire de Paris au sujet du relogement des locataires du foyer pour travailleurs immigrés de la porte de La Villette.

« Le foyer pour travailleurs immigrés de la porte de La Villette doit être détruit. Les conseillers susnommés demandent à M. le Maire de Paris quelles propositions de relogement ont été ou seront faites aux locataires actuels de ce foyer. »

La parole est à M. Chérioux.

M. Chérioux, adjoint. - Il est indiqué aux auteurs de la question que les actuels occupants du foyer de la porte de La Villette en situation régulière peuvent, s’ils le souhaitent, être relogés dans un foyer situé 112 à 116, rue de la Haie-Coq (19ème), géré jusqu’ici par l’association des foyers de la région parisienne et repris par le bureau d’aide sociale.

À ce jour, 25 d’entre eux ont profité de cette possibilité. En tout état de cause, le foyer de La Villette, dont l’état ne permet plus d’assurer à ses occupants un hébergement convenable, tant sur le plan de la sécurité que de l’hygiène, doit être détruit. Des équipements sociaux seront édifiés à son emplacement.

M. Yves Galland, adjoint, président. - La parole est à M. Farine.

M. Philippe Farine. - Monsieur Chérioux, nous ne pouvons pas nous contenter de cette réponse, car ce que l’on reproche au responsable du foyer - en l’occurrence le bureau d’aide sociale - c’est d’avoir procédé à une liquidation de ce foyer dans des conditions extrêmement pénibles pour les
occupants, alors que, depuis très longtemps, on savait qu’on devait en arriver là. On a fait preuve de beaucoup de légèreté dans cette affaire, beaucoup trop, et je souhaiterais d’ailleurs que nous en discutions au fond au cour d’une séance du conseil d’administration du Bureau d’aide sociale.

M. Chérioux, adjoint. - Je ne peux pas laisser dire que cette affaire a été menée avec beaucoup de légèreté ; vous avez des gens en situation régulière, il est normal qu’ils aient une priorité ; quant aux autres, s’ils sont en situation irrégulière, la faute leur en incombe. Toutefois, en ce qui concerne les retards de paiement, j’ajouterai, afin de compléter la réponse
faite à M. Farine, que les occupants qui ont des dettes vis-à-vis du Bureau d’aide sociale peuvent bénéficier de délais de paiement. Vous le voyez, le Bureau de l’aide sociale n’est pas insensible aux préoccupations exprimées par le groupe socialiste.

M. Philippe Farine. - Je vous remercie, mais là n’est pas la question. On a improvisé une opération, alors que depuis très longtemps on savait que ce foyer devait être fermé. C’est cela que je reproche.


La parole à la F.E.T.A.F.

Les immigrés sont-ils incapables de s’adapter à la nouvelle technologie ?

Pour le CNPF, les préjugés idéologiques sont évidents quand il affirme :"pour la main d’œuvre étrangère, la spécialisation doit être la règle". Sous le rapport même de l’efficacité économique de l’appareil productif français, nous pensons que la formation des immigrés est une nécessité. Or, les immigrés africains sont systématiquement écartés des plans de formation, ou ne sont formés que superficiellement pendant 2 à 4 semaines en moyenne. De tels facteurs installent le doute dans l’esprit de la très grande majorité des immigrés africains, quant à l’efficacité et l’intérêt pour eux de recourir à une quelconque formation. La seule formation professionnelle qui aurait de l’intérêt serait conçue et réalisée à l’intérieur de l’USINE même et qui permette leur propre promotion sociale et l’amélioration de leur statut économique, étant entendu que le travailleur immigré formé, dans un secteur qui intègre les réalités du pays d’origine, peut réaliser une bonne réinsertion.
La FETAF a fait un essai de projets de formation professionnelle pour le retour et la réinsertion.

En ce qui concerne le retour

Il n’est pas une panacée. Un certain discours idéologique argumente dans ce sens pour provoquer un réflexe de rejet. Le marché du travail, dans bon nombre de pays africains est d’une telle étroitesse que l’insertion des immigrés dans le monde du travail africain est une illusion. Le retour, qui ne pourrait être que volontaire, doit tenir compte des droits acquis des immigrés, de leur ancienneté, leur contribution au développement de l’économie française encore si importante, leurs cotisations. Leur part des allocations familiales, leurs pensions de retraites sont si réduites ou inexistantes qu’une aide éventuelle au retour ne saurait être un simple pactole de voyage : ce serait là le détournement de fonds le plus inique fait au détriment des immigrés africains et de leur pays.

Pour l’émergence d’un nouvel ordre économique international

La FETAF pense qu’à ce niveau toute les négociations doivent associer les travailleurs eux-mêmes, qu’une étude économique des droits des travailleurs et une évaluation exacte des sommes réservées du Fonds d’Action Sociale soient faites. Les travailleurs immigrés interpellent les gouvernements africains sans leur accorder la délégation de pouvoir qui les écarterait de tout processus de négociations. Le sort de ceux qui optent pour le maintient et l’insertion reste lié à celui des autres travailleurs de France ; il faut dénoncer les tentatives désastreuses de constituer des syndicats libres d’ouvriers immigrés ; les promoteurs d’une telle entreprise de division de la classe ouvrière, dont les chances de succès sont minces selon nous, font objectivement le jeu des forces hostiles aux immigrés. "Aider le Tiers-Monde, c’est s’aider soi-même", cette phrase du Président Mitterrand conforte notre thèse que l’émergence d’un nouvel ordre économique international passe par la solution juste de l’immigration africaine.


FETAF (extraits. q.1. / A.A.)


Au foyer de la Commanderie

Depuis avril 1983,les résidents de ce foyer situé 15, 21 Boulevard de la Commanderie, dans le 19ème, ont engagé une grève des loyers et des charges sur la base de plusieurs revendications :départ du gérant raciste, amélioration des conditions de logement, réfection du foyer (aucuns travaux n’y ayant été effectués depuis sa construction en 1977).

Comme au foyer de la Porte de La Villette, le B.A.S. de la Ville de Paris refuse de prendre en compte les revendications des résidents, procède à des coupures de chauffage et d’eau chaude pour les intimider (à ce jour électricité et chauffage ont été rétablis), intente un procès à une partie d’entre eux (une centaine sur quelque trois cent cinquante résidents). Il est visible que le but recherché par la Ville et Monsieur Chirac est de se débarrasser au maximum des foyers de travailleurs migrants, et plus particulièrement sur le 19ème (en complicité avec Monsieur Féron, maire de l’arrondissement), et ainsi de rejeter ces travailleurs dans des banlieues les plus lointaines possibles.


M.R.A.P.


Article mis en ligne par Mr Antoine Seck, collaborateur à La Ville des Gens, actualisé en septembre 2013.

Quartiers Libres, le canard de Belleville et du 19ème (1978-2006) numérisé sur le site internet La Ville des Gens depuis 2009.

Consultez les archives et les nouveaux articles jamais parus dans la version papier de Quartiers Libres numérique

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[1URAVIF est une structure associative créée en 1983 qui rassemble des associations locales ou départementales engagées avec et auprès des Tsiganes et Gens du voyage dans les domaines sociaux, de l’éducation, de la formation, de la santé, de l’économie et de l’habitat.

Véritable outil d’information, de coordination et d’action au niveau régional, l’Uravif s’efforce de créer les conditions de la reconnaissance et de la prise en compte des modes de vie et d’habiter des Tsiganes et des gens du voyage, par l’accès au droit commun et en priorité à l’habitat.

L’Uravif s’implique fortement dans le domaine de l’habitat, convaincue que celui-ci est déterminant pour l’accès au droit commun. Considérant que la méconnaissance d’un habitat singulier – la caravane – génère une vulnérabilité permanente, l’Uravif développe toute action qui concourt à sa reconnaissance.

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