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Le songe d’une nuit d’été
En quittant les marbres rigides du palais d’Athènes, les amants en fuite s’enfoncent toujours plus loin dans la forêt de leurs désirs et de leurs pulsions. Ils ne garderont de cette nuit de Saint-Jean que des sensations floues, au sortir d’un rêve…
Nous avons tous l’image du Songe d’une nuit d’été tel qu’il est monté dans les fêtes de fin d’année des écoles anglo-saxonnes, avec ses naïfs lutins en collants suspendus à des cintres et ses soupirants éplorés. Nous avons également tous vu nombre d’adaptations du Songe qui tranchent sans scrupules dans les scènes des artisans.
C’est précisément contre ces deux types d’interprétation que notre adaptation s’est progressivement construite : d’abord, parce que nous pensons que ce n’est pas d’amour dont il est question dans le Songe ; ensuite, parce que nous sommes convaincus que la "petite" histoire relative au théâtre dans le théâtre et qui explose à la fin de la pièce dans un cinquième acte quasi burlesque, constitue bien le centre, excentré s’il en est, à partir duquel le sens de la pièce toute entière s’éclaire.
Le monde entier est un théâtre, a toujours répété Shakespeare : et tous, hommes et femmes, n’en sont que les acteurs. Dans une esthétique résolument baroque, où tout est ostentation, mouvement, vertige et inconstance, où toute apparence est trompeuse, dans une pièce enfin dont le titre comporte ce mot clé de "songe" obsédant toute la période de la renaissance finissante, la question posée par la pièce, à laquelle l’amour même n’échappera pas, nous semble la suivante : qu’est-ce qui est réel ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Question métaphysique certes, mais non moins ludique.
À travers le Songe, Shakespeare s’amusera donc à questionner notre perception, toujours multiple, toujours illusoire, du réel, grâce à une thématique qui, selon nous, constitue bien le cœur de la pièce : celle du double et du dédoublement. D’où l’élément central de notre scénographie : un grand miroir qui dédoublera, en les reflétant sans cesse, acteurs et spectateurs, egos et alter-egos, complices et rivaux, monde des hommes et monde des fées…, rappelant perpétuellement que nous sommes au théâtre, que tout n’est qu’illusion, artifice, et surtout, jeu.
Auteur : William ShakespeareTraduction et adaptation : Angélique Boylan et May RogerMise en scène : Angélique Boylan et May RogerDistribution : Julie Kirsnewaz, Raphael Greffe, Lea Azencot, Simon Foissac, Laurent Gensbittel, May Roger, Jérémie Huteau, Guillaume Guitoux, Angélique Boylan, Mickael Hoisé, Thomas Grandmougin, Félix Di Giulian, Romain NardelliScénographie : Cécile MireyLumière : Annabelle CrozeCostumes : Angélique BoylanCompositeur : Armand RogerGenre : comédieTout public (à partir de 8 ans)Crédit photos : Mathieu Ramona
« Le songe d’une nuit d’été »
Du 8 au 29 juin 2014, tous les dimanches à 21h
Tarif : 18€ - Tarif réduit : 14€
Tarif groupe (10 pers) et étudiant : 10€
- Renseignements et réservations : 01 42 01 92 26
- tdm4@orange.fr
- Site : Théâtre Darius Milhaud
Théâtre Darius Milhaud - 80 allée Darius Milhaud - 75019 Paris - Métro porte de Pantin - Bus : 75 / PC2 / PC3
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