La ville des gens : 20/juillet
Urbanisme

Ils prennent la parole !


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Rue Danjon

Si vous êtes passés par la rue André Danjon, sise entre la rue Petit et la rue de Lorraine, au mois d’avril ou de mai, vous avez pu admirer les magnifiques primus en fleur d’un rose somptueux, ainsi que d’autres arbres et arbustes.

Mais, le pourrez-vous encore cet été ? En effet, cet espace vert est menacé de destruction totale afin de laisser la place à un immeuble de bureaux, huit étages, enjambant la voie ferrée , et assorti d’un parking souterrain. Sans doute pour infirmer leur assertion "Pas un arbre ne sera abattu", les dirigeants de notre ville préfèrent des opérations financièrement plus "juteuses" et de ce fait pensent qu’il y a trop d’arbres à Paris et pas assez de bureaux.

Après une enquête publique en 1985, qui n’eut de publique que le nom, et qui en fait fut fort discrète, et malgré une opposition à ce projet d’un certain nombre de riverains directs ou indirects, la décision de déclasser ce terrain a été implacablement prise.

Les riverains se sont constitués en association afin d’essayer de lutter pour la conservation de l’espace vert, pensant qu’il était possible de construire l’immeuble au-delà de la voie ferrée, ou de façon à le respecter. Une action juridique a été engagée auprès du Tribunal Administratif, les personnalités contactées, malgré des réponses polies, étant restées sourdes aux requêtes des Riverains.

On ne peut que constater une série de situations semblables à Paris : destruction envisagée d’une partie du Square Villemin dans le 10ème, arrachage des arbres de la rue Ledru Rollin dans le 12ème avec intervention des CRS, arrachage de ceux du quartier Saint-Merri dans le 4ème. Par contre après 14 ans de lutte dans le 18ème, le maquis de Montmartre l’a échappé belle et serait enfin classé.

De telles destructions, qui confinent au saccage, nuisent on ne peut plus à la beauté de notre ville, mais aussi à la qualité de l’atmosphère par un appauvrissement en oxygène. C’est pourquoi il apparaît que de tels problèmes devraient être ceux de tous et devraient inciter à se rencontrer, à se mobiliser pour essayer de défendre l’environnement et la qualité de vie à Paris.


C’est avec Ronsard que nous conclurons, lui qui, déjà au XVIème siècle s’adressait aux Bûcherons de la forêt de Gastine :

"Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras !
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas.
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force,
Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?
Sacrilège meurtrier… "

Pour l’Association des Riverains de la rue André Danjon
Françoise et Claudie


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Rue de Crimée, pub ou réalité ?
Vous êtes invités à colorier l’affiche en vert !


Article mis en ligne en juillet 2015.

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