La ville des gens : 31/octobre
Exposition de danse en peinture + Lectures

L’amitié d’Olga Boldyreff

Isadora Duncan et Gertrude Stein ont été des artistes innovantes au début du XXème siècle. Avec la danse libre, Duncan interroge le corps différemment et avec le même élan, Gertrude Stein a su s’affranchir et s’émanciper avant l’heure.

Le Studio Regard du Cygne accueille cette exposition de danse en peinture et Olga Boldyreff nous propose une lecture intégrant le poème « Orta or One Dancing », portrait d’Isadora Duncan de Gertrude Stein.
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L’amitié d’Olga Boldyreff

L’amitié d’Olga Boldyreff
« Nous avons coutume aujourd’hui de ne voir dans l’amitié qu’un phénomène de l’intimité, où les amis s’ouvrent leur âme sans tenir compte du monde et de ses exigences. […] Aussi nous est-il difficile de comprendre l’importance politique de l’amitié. » Hannah Arendt, Vies politiques (1974).

Pour moi, l’amitié s’étend bien au-delà du territoire des relations personnelles, elle ne s’exerce pas uniquement sur le registre du sentimental et de la confidence. Ma vision de l’amitié est celle d’un lieu où les idées se formulent dans une pluralité démocratique. Ce berceau permet à l’amitié d’interagir avec les autres, elle devient un lieu de dialogue et de négociation pour toutes les idées. Ainsi, en permettant de se penser en rapport avec les autres, l’amitié combat l’individualisme sur lequel se fonde l’idéologie capitaliste du monde de l’art. Elle impulse l’idée révolutionnaire que, prise comme modèle de solidarité, elle est capable de produire du changement dans le champ artistique et politique. L’amitié entre artistes, introduit des enjeux au fort capital symbolique, elle produit de l’identitaire et fait naître des micro-sociétés, grâce à un travail de rapprochement et de partage. (…) Qu’est-ce qui circule dans cette relation entre artistes, qu’est-ce qui s’échange, se crée ou se transforme ? Dans quelle mesure l’échange donne-t-il forme et couleur à la relation ? Ces questions sont au cœur de mes recherches dans le cycle des peintures – portraits autour de Sylvie Puiroux, danseuse et chorégraphe. Ma question est : comment réunir les termes d’amitié et de création ? »
Olga Boldyreff extrait du carnet d’artiste, l’amitié, 2016.

Pour accompagner l’exposition, Olga Boldyreff propose deux lectures :

Jeudi 10 novembre 2016 à 18h30

Isadora Duncan et Gertrude Stein : deux femmes libres
Par Olga Boldyreff

Entrée libre

« JPEG - 26.5 koIsadora Duncan et Gertrude Stein ont été des artistes innovantes au début du XXe siècle. Avec la danse libre, Duncan va interroger le corps différemment. Aux règles et à la rigidité des mouvements de la danse académique, elle répondra en dansant pieds nus dans des costumes flottants, exprimant une nouvelle conscience des femmes. Elle poursuivra durant toute sa vie sa quête du naturel et du spontané dans l’art à des fins autant pédagogiques qu’artistiques. L’autobiographie d’Isadora Duncan, Ma vie, c’est l’histoire d’une femme hors-norme engagée dans une révolution artistique. Tout comme Isadora Duncan, Gertrude Stein a su s’affranchir, s’émanciper avant l’heure. Durant toute sa vie, elle n’a cessé d’écrire car la véritable aventure de sa vie fut l’écriture. En brouillant les mots par la répétition, elle nous a fait prendre part à une expérience active du langage. Gertrude Stein adorait associer la répétition aux gens qu’elle adorait. Le poème Orta or One Dancing, portrait d’Isadora Duncan, est un hymne répétitif à celle dont toute la vie, l’énergie et le désir furent la danse.


Vendredi 25 novembre 2016 à 18h30

J’écris ta danse
Par Olga Boldyreff

Entrée libre
 
Auteure et artiste plasticienne d’origine russe, Olga Boldyreff propose en écho à l’exposition de danse en peinture L’amitié, le texte J’écris ta danse, librement inspiré des écrits de Sylvie Puiroux, (en russe, on utilise un seul et même verbe pour dire écrire et peindre : писать / pissat). Ce texte à la forme d’un journal intime. Il raconte, sur la période des années 1990, le quotidien de Sylvie Puiroux, danseuse et chorégraphe. Il y est question des répétitions, des lieux d’inspiration, des privations, des doutes, de la solitude profonde, du bonheur de danser, du lien très étroit et très intense que l’artiste avait su nouer avec la nature. Avec ce journal, on se trouve au cœur de la création, autant sur la scène que derrière le rideau.


L’amitié d’Olga Boldyreff

Exposition de danse en peinture + Lectures

Du jeudi 10 au vendredi 25 novembre 2016

Entrée libre – les soirs de spectacles ou sur rendez vous

- Téléphone : 01 43 58 55 93

Studio le Regard du Cygne - 210 rue de Belleville - 75020 Paris - Métro Jourdain (11), Place des Fêtes (7bis et 11), Télégraphe (11) - Bus 60 arrêt Pixérécourt - Stations Vélib’ N°19028, 19121, 19040

Agenda

Studio le Regard du Cygne

210 rue de Belleville - 75020 Paris - Métro Jourdain (11), Place des Fêtes (7bis et 11), Télégraphe (11) - Bus 60 arrêt Pixérécourt - Stations Vélib’ N°19028, 19121, 19040