La ville des gens : 18/décembre
Portraits de résistants

Charles MICHELS


Charles Michels - Fusillé le 22 octobre à Chateaubriand

Charles Michels.Au 51 rue des Bois, près de la place des Fêtes, un petit immeuble et une plaque sur laquelle on peut lire : "ici habitait Charles Michels, député de Paris, secrétaire de la Fédération des Cuirs et Peaux, fusillés par les nazis à Chateaubriand le 22 octobre 1941".

Charles Michels est né le 6 mars 1903 à Paris dans le 13ème arrondissement. À 13 ans, il est apprenti chez le fabricant de chaussures Dressoir dont une des fabriques se trouvait rue Rebéval dans le 19ème.

Charles Michels s’engage très vite dans l’action syndicale où il occupe bientôt d’importantes responsabilités à la tête de la Fédération des Cuirs et Peaux. C’est aussi un sportif, il est moniteur bénévole à la FSGT (le Fédération Sportive et Gymnique du travail).

Avec le Front Populaire en 1936, il est élu député communiste dans le 15ème arrondissement.

Septembre 1939. Charles Michels répond à la mobilisation générale, il est incorporé au 22 GOA à Vernon dans l’Eure. Dans le même temps, encore député, Charles Michels est déchu de son mandat par le gouvernement le 21 janvier 1940 en vertu d’un décret d’interdiction du Parti Communiste Français.

Démobilisé le 20 juillet, il s’attache aussitôt à la réorganisation clandestine de sa Fédération syndicale dissoute et plus que jamais interdite par les autorités d’occupation et le pouvoir de Vichy. Les syndicats clandestins vont jouer un rôle très important dans l’organisation de la Résistance en milieu professionnel.

Les "comités populaires" dans les entreprises vont être à la base de l’action revendicative contre les restrictions imposées par l’occupation et de l’organisation du sabotage de la production destinée à l’armée allemande.

Charles Michels, très connu des services de la police française en tant qu’élu et militant syndicaliste, est vite repéré et arrêté. Il est interné le 5 octobre 1940 à AINCOURT dans l’ancienne Seine et Oise puis transféré le 5 décembre à la centrale de Fontrevault, puis le 21 février 1941 à celle de Claivaux.

En mai, Charles Michels se retrouve au camp de Choisel à Chateaubriand où, à la suite d’un attentat commis contre le chef de la kommandantur de Nantes, il est livré par Vichy aux allemands qui le fusillent comme otage le 22 octobre 1941 avec 47 autres otages sortis du camp de Choisel et de la prison de Nantes.

Charles Michels avait 38 ans, il était marié et père de deux enfants. Une station de métro sur la ligne n°10 porte son nom.



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