La ville des gens : 25/février
Sapeur Pompier de Paris durant l’occupation

FABIEN LEICK


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Fabien Leick (caserne de Ménilmontant) - © Jacques Brice.


Fabien Leick est né en à Paris dans le quartier de Belleville. Sa mère, (ma grande tante) Catherine Leick (1876-1958) était d’origine lorraine. Comme beaucoup de familles alsaciennes et lorraines, elle quitta sa province après l’annexion de celle-ci par l’Allemagne en 1871 pour venir s’installer à Paris.


Sa mère était coupeuse dans une maison de couture à Paris. Elle s’installa ensuite à Aubervilliers près de la Porte de La Villette où se trouvaient déjà de nombreuses famille lorraines. On appela ce quartier « la petite Prusse » en raison du patois lorrain qui y était parlé et que bon nombre d’albertivillariens assimilait à de l’allemand !

Fabien Leick fut scolarisé à l’Institut Vaysse au Pré-Saint-Gervais (93). Déjà enfant il nourrissait son rêve d’être pompier. Rêve qu’il réalisa en intégrant le corps des Sapeurs Pompiers de Paris en 1942. Ma mère me raconta, qu’à l’occasion de la cérémonie de remise des fourragères à la caserne Champerret il resta un long moment surpris et ému devant le monument commémorant les pompiers « morts au feu ». Il ne s’imaginait pas alors que son nom viendra s’y ajouter !

Il fut affecté à diverses casernes de Paris (Blanche, Château-Landon, Ménilmontant). Devenu caporal il intégra la caserne de Saint-Denis qui se trouvait à l’époque en lieu et place du théâtre Gérard Philippe (aujourd’hui transférée au Fort de la Briche).

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copyright Jacques Brice


Le 24 aout 1944 il participa à l’extinction d’un feu rue de Strasbourg, non loin du cimetière de Saint-Denis, dans un petit entrepôt recelant des produits chimiques particulièrement inflammables. Devant la nature de cet incendie et son extension son sergent lui demanda d’aller appeler sa caserne afin d’obtenir du renfort.

En traversant la rue pour se rendre à la borne d’appel des pompiers une patrouille allemande en déroute l’abattit, l’ayant soit disant pris pour un soldat ! Touché à l’artère fémorale il décéda pendant son transfert à l’hôpital militaire du Val de Grâce.
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Il repose au cimetière d’Aubervilliers près de sa chère maman.

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Plaque commémorative à Saint-Denis


Monsieur Brice Jacques - Le 25 février 2013

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