La ville des gens : 11/mars
Portraits de résistants

Simon HERCENBERG


Il voulait s’engager avec la France Libre…

C’est avec la Royal Air Force qu’il combattra.

Simon Hercenberg, jeune juif polonais, avait 18 ans en juillet 1940. Il habitait à l’époque au 38 bis rue Manin (anciennement « La Maison Maternelle »). Suite à l’appel du général De Gaulle, dit-il, il commence peu après l’arrivée des troupes allemandes dans Paris, avec quelques anciens camarades de l’école communale du 40 rue Manin, à lacérer des affiches allemandes, à coller des affichettes à leur place reproduisant des nouvelles entendues sur la radio de Londres.

Cette activité est spontanée et ces jeunes ne sont pas reliés à des mouvements de Résistance. Simon veut faire plus. Il pense alors rejoindre les combattants de la France Libre avec le général De Gaulle.

A Perpignan, le passage en Espagne s’avère difficile. Commence alors un long périple qui le conduit d’abord en Suisse à Genève en septembre 1940. Il s’adresse au consul britannique pour lui soumettre son projet de rejoindre Londres. Il obtiendra son aide mais devra accepter quelques temps de coopérer au travail de renseignements de « l’intelligence service » sur la frontière avec le territoire français.

Ce n’est que vers la fin mai 1942 qu’il quitte définitivement la Suisse pour Londres via l’Espagne et Gibraltar. Arrivé à Londres fin août 1942, il est reçu par le Colonel Passy qui lui propose, parce qu’il est étranger, un engagement dans la Légion étrangère. Hercenberg lui répond « étranger pour étranger, je servirai chez des étrangers mais pas à la Légion ».

La Royal Air Force à laquelle il s’adresse, l’accepte dans ses rangs au titre de personnel navigant. Il est envoyé au Canada pour subir une formation de bombardier-mitrailleur, puis devenu opérationnel, il accomplira des missions au dessus de la France, de la Belgique et aussi de l’Allemagne.

Après sa démobilisation, revenu en France, Simon Hercenberg entreprend des démarches pour obtenir la nationalité française qu’il recevra le 30 juin 1947.

Il avait réussi à sauver son frère cadet en le faisant accueillir dans une famille juive à Genève. Ses parents furent arrêtés dans la rafle du 16 juillet 1942 et déportés à Auschwitz comme la plus grande partie de sa famille. Son camarade, Fabien de Cortès, qui l’avait suivi dans ce périple, fut arrêté en chemin et déporté au camp de Neuengamm d’où il fut libéré à la fin de la guerre.


Source : Mémoire juive de Paris - octobre 2003. Extraits



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