La ville des gens : 29/décembre
Evadez-vous !

La Campagne à Paris

Démarrage de notre petite excursion : place Edith Piaf, métro Porte de Bagnolet.

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Le nom de la célèbre chanteuse, née non loin de là, fut donné à cette place en 1978 en son hommage.
Au fond de la place, si on prend la rue du Capitaine Ferber, on monte directement vers la petite colline qui nous intéresse (100 mètres plus haut que la porte de Bagnolet), celle où furent construites à partir de 1907 une petite centaine de maisons, à l’origine destinées à loger des personnes aux revenus modestes, et aujourd’hui un des coins les plus "bobo" du nord-est parisien.



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Très vite on arrive à une petite place, la place Octave Chanute, dotée d’une fontaine Wallace. Si on la traverse et qu’on emprunte la très courte rue Mondonville, on accède à un escalier qui nous emmène vers l’endroit le plus insolite et tranquille de la région : les rues Jules Siegfried et Irénée Blanc.


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Là, le nom donné à cet îlot, La Campagne à Paris, prend tout son sens.
A cet emplacement se trouvaient les terres de l’ancienne commune de Charonne. Lors de l’annexion de Charonne à Paris en 1860, l’endroit était occupé par une carrière de gypse, qui fut par la suite comblée par des gravats provenant des travaux Haussmanniens des avenues de la République et Gambetta.
En 1908 le terrain fut acquis par la société-coopérative La Campagne à Paris qui y fit construire, jusqu’en 1926, 92 pavillons à destination d’une population d’ouvriers, de fonctionnaires ou d’employés à revenus faibles.
Nombreux encore sont les descendants des fondateurs à résider sur la butte.



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Allons jusqu’au bout de la rue Irénée Blanc et nous débouchons sur la rue Pierre Mouillard, qui, du côté droit nous amène en pente raide "vers la plaine", c’est à dire directement au boulevard Mortier, et du côté gauche nous ramène vers la rue du capitaine Ferber, que l’on avait laissée un peu plus tôt.
Prenons donc à gauche. A l’angle de la rue Mouillard et de la rue du Capitaine Ferber arrêtons-nous un peu devant le bâtiment des Studios Ferber. Ces légendaires studios parisiens ont accueilli les plus grands artistes français, et même internationaux, depuis leur création en 1973. Citons en quelques-uns parmi tant d’autres : Bashung, Souchon, Noir Désir, Delpech, Louise Attaque… Ici on n’enregistre pas que des "disques", mais aussi des musiques de film. L’acoustique exceptionnelle de ce lieu en a fait sa réputation…et puis l’aspect "village tranquille" des alentours a dû jouer aussi, bien sûr.



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Empruntons maintenant la rue du Lieurenant Chauré, et marchons quelques dizaines de mètres. Une église se découvre à nous : il s’agit de l’église du Cœur Eucharistique de Jésus.
De style néo-roman, achevée en 1938, elle vient renforcer cet aspect "village" de la butte…

Voilà, il est temps pour nous de redescendre, de rejoindre le tumulte parisien…que nous avions oublié l’espace d’une bucolique promenade [soupir]…

Eric Smirnoff, la Ville des Gens
13 février 2014

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