La ville des gens : 29/décembre
L’eau, l’air, la vigne…

Belleville et son belvédère

Point de départ de notre balade, la rue de la Mare, la première à droite en partant du métro "Pyrénées" et en prenant la rue des Pyrénées en direction de la place Gambetta (mairie du XXème).

L’eau des collines

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On descend environ sur cent mètres jusqu’à une petite place, et on enquille dans la rue quasiment en face : la rue des Cascades.
Au numéro 42 se trouve le regard Saint Martin, vestige d’un réseau hydraulique datant du Moyen Age. Ce type de construction, les regards, permettait de collecter l’eau et de pouvoir en contrôler la qualité. L’eau collectée ici venait d’une source importante, qui jaillissait sur ce terrain en forte pente. Ce terrain appartenait à l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs, située en aval, près du centre de Paris, qui était ainsi alimentée en eau.

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Un article intitulé "Eaux et soifs", dans la rubrique "Quartiers Libres" de La Ville des Gens, vous dira tout ce que vous désirez savoir sur les eaux de Belleville et leur riche histoire.
A hauteur du regard Saint Martin, prenons la rue de Savies, pour retomber dans la rue de la Mare, qu’on avait laissée un peu plus haut, et qu’on prendra sur la gauche, de manière à continuer à descendre.
Tout naturellement, en allant tout droit, on arrive au bord d’une voie ferrée désaffectée, surplombée d’une superbe passerelle métallique, la passerelle de la Mare, datant de la seconde moitié du 19ème siècle.
Il s’agit là de l’ancienne voie ferrée de la Petite Ceinture, et nous sommes ici à hauteur de l’ancienne gare de Ménilmontant, aujourd’hui disparue, et remplacée par une barre d’immeuble.




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Remontons la rue de La Mare et prenons de suite à gauche, la rue Henri Chevreau, jusqu’à la rue des Couronnes, toute proche.
Nous arrivons à une des extrémités du parc de Belleville, que nous allons contourner par le haut. Il nous faut pour cela tourner à droite, puis tout de suite à gauche, pour emprunter le passage Plantin, passage étroit et escarpé, qui va nous mener jusqu’à la rue du Transvaal.
Prenons ensuite à gauche et marchons quelques dizaines de mètres, pour atteindre la rue Piat, c’est à dire le sommet du parc de Belleville.
Ce parc, contrairement à la plupart des grands parcs parisiens, est récent : il a été inauguré en 1988.
A cause de la pente forte sur laquelle il étend ses 45000 mètres carrés, il a été construit "en terrasses". Il présente par ailleurs de nombreuses sortes d’arbres et plantes, dont certaines sont rares et exotiques.

Nous sommes donc sur une sorte d’esplanade, un belvédère, d’où nous avons une vue panoramique magnifique sur Paris, à l’instar de la butte Montmartre, côté esplanade du Sacré Cœur.

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Mais le lieu, bien que fréquenté, est bien moins touristique. Ce qui ajoute à son authenticité et à son charme.
Cet endroit est magique, lumineux, plein d’énergie…
Il s’y trouve un vieux café-restaurant-boîte de jazz, bien bellevillois, le O’Paris, avec une terrasse colorée offrant une vue imprenable sur la capitale.




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Une fois entré dans le parc, sur notre droite, on fait face à la Maison de l’Air.
Dans ce lieu, une exposition permanente invite les Parisiens à découvrir la complexité des liens entre les êtres vivants et l’air de la capitale.
La "zone pollution" aborde la qualité de l’air à l’intérieur des habitations, la pollution atmosphérique aussi bien locale que planétaire. Les autres parties de l’exposition sont enrichies des données récentes sur les nuisances urbaines.

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A gauche de l’entrée du parc, longeant le passage Piat, se trouve la vigne de Belleville, qui témoigne du passé prestigieux de la colline en matière de production viticole.
Au Moyen Age, de nombreuses communautés religieuses entrèrent en possession de domaines sur la colline. Elles y plantèrent des vignes et captèrent les sources, nombreuses, qui servirent à irriguer le gosier des Parisiens. Du 14e au 18e siècle, tavernes et guinguettes s’y disputèrent la place.
"Au Tambour Royal", le célèbre cabaretier Ramponeau servait un vin issu des vignes de Belleville appelé la "Piquette". Contrairement aux idées reçues, il ne s’agissait pas d’un mauvais vin, mais tout simplement d’un vin jeune, légèrement effervescent, d’où ce nom, dont le sens a changé au fil des années…




Rien ne nous empêche de visiter le parc de fond en comble et de descendre tout en bas de la colline.
Mais pour faire un circuit parfait, pour boucler la boucle, nous préférons ressortir du parc par là où nous sommes entrés, et prendre à gauche dans la rue Piat…ce qui nous mène tout droit à la rue de Belleville, que nous prendrons sur la droite, dans le sens de la montée, en direction de la station de métro "Pyrénées", quasi-point de départ de notre balade.
Au numéro 72, arrêtons-nous un instant devant la plaque qui commémore la naissance d’Edith Piaf : elle serait née ici, au 72, sur les marches d’escaliers…
Est-ce une légende, est-ce la réalité ? Certains disent qu’elle serait née, en fait, non loin de là, à l’Hôpital Tenon.

Mais peu importe, elle est bien de Belleville, elle en est un des symboles les plus forts, et elle est éternelle…

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Eric Smirnoff, la Ville des Gens
26 février 2014

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