La ville des gens : 10/octobre
Portraits de résistants

La famille MESSER


Victor Messer, Inès sa femme et leur fils Jean

Une famille de résistants déportés.

Victor Messer est né le 1er septembre 1901 à Paris dans le 10è arrondissement. Mobilisé en septembre 1938 comme spécialiste des Chars lors du rappel des réservistes, il fut libéré puis remobilisé le 26 août 1939 à la veille de la guerre. Fait prisonnier en juin 1940, il fut interné au stalag 2 A de Stettin en Poméranie et rapatrié sanitaire en mars 1941.



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À son retour, Il rejoint aussitôt la Résistance dans le mouvement syndical clandestin désormais interdit par le régime de Vichy.
Connu par la police pour ses antécédents militants (il avait été le secrétaire général du syndicat des travailleurs des abattoirs de la Seine et notamment de ceux des abattoirs de la Villette dans le 19è, Il est arrêté le 21 février 1942.

Sans preuves de son activité clandestine, Il est condamné à une peine de prison par le tribunal de Corbeil. À l’issue de sa peine il ne sera pas libéré mais interné au camp d’Aincourt puis à celui de Voves en Eure et Loir. Ce passé avait suffit pour qu’il soit maintenu en détention comme le furent de nombreux autres militants.

En mai 1944, Victor Messer est déporté en Allemagne à Neuengamme. Il réussi à survivre jusqu’à la libération de ce camp ; malheureusement il meurt d’épuisement le 12 avril 1945 dans le train qui le ramenait en France.



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Inès Messer

Sa femme Inès et son fils Jean, tous deux également résistants, avaient eux-mêmes été arrêtés auparavant dans le courant de l’année 1941.

Inès fut internée dans différents camps en France jusqu’à la libération du pays.



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Jean Messer

Jean Messer, leur fils, né le 24 septembre 1922, avait rejoint ces jeunes du 19è qui s’organisèrent dans la Résistance clandestine dès les premiers moments de l’occupation.

Le 9 novembre 1941, il est arrêté par les brigades spéciales de la Préfecture de police de Paris. Condamné aux travaux forcés, il passe successivement dans les prisons de la Santé, de Frênes, de Blois et par le camp de Compiègne. De ce dernier camp français, il est expédié à celui de Mauthausen en Autriche. Détaché dans un commando de travail à la frontière austro-yougoslave, il parvient à s’échapper et à rejoindre les rangs des partisans yougoslaves à la faveur d’un coup de mains de ces derniers dans la région et à combattre avec eux jusqu’à la victoire.

Jean Messer avait été élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur. Parmi toutes les autres nombreuses décorations dont il bénéficiait, figurait celle de la « Médaille d’Honneur de Yougoslavie ».



Jean Messer est décédé le 10 juin 2014 dans sa 92è année à Massat dans l’Ariège

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