Brèves et cetera…

Qu’est-ce que Quartiers Libres ?

Publié par l’association du même nom, Quartiers Libres a pour but de faire circuler des informations locales et de donner la parole aux habitants et aux travailleurs du 19ème arrondissement et de Belleville. Totalement indépendant, il est ce qu’en font ses lecteurs.

Courrier des lecteurs

Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi les enfants utilisent comme injure suprême l’expression "caca-boudin" ?

Regardez par terre quand vous marchez : d’une part cela vous évitera d’avoir à nettoyer votre moquette quand vous rentrerez chez vous ; et d’autre part vous comprendrez quel est l’horizon des petits qui trottent dans les rues de Paris au ras du bitume : un univers de caca-boudin !

La Place des Fêtes, à cet égard, constitue un modèle du genre : on en trouve sur les trottoirs, sur les rues piétonnes, sur les pelouses, et sur les parapets.
Il faut dire que le nettoyage de la place étant à la charge de la Ville de Paris, pour une partie, des commerçants et de la célèbre Société S.A.G.I pour une
autre partie, tout ce petit monde préfère se reposer sur le voisin… à moins que leurs convictions écologistes leur permettent d’espérer que les excréments constituent un excellent engrais pour le béton.

Mais avant tout, ne faudrait-il pas aussi que les habitants eux-mêmes fassent un effort de leur côté ? Tout le monde est en droit d’avoir un chien, mais n’est-il vraiment pas possible à leurs propriétaires de conduire les gentils toutous faire leur crotte dans le caniveau le plus proche, et pas les caniveaux de la Place des Fêtes qui ne sont jamais nettoyés mais ceux de la voirie qui sont vidés tous les jours par un ruisseau d’eau courante ?

Cette petite précaution permettrait de sauvegarder un minimum de propreté et surtout arrêterait le développement d’un certain "racisme anti-chiens" qui tend à s’accroître chez les victimes aux semelles périodiquement emmouscaillés.

Terminons par les pelouses maigrelettes destinés à égayer l’espace bitumeux de la Place des Fêtes. On peut comprendre que les chiens aient besoin de se dégourdir les pattes sur l’herbette. Mais là encore, pourquoi les laisser par la même occasion y faire leurs besoins ? Les gamins, eux aussi, ont besoin de courir, de jouer et de tomber sur ce dernier résidu de la nature, et ils ne sont pas pour autant autorisés à s’y soulager. Dans une telle situation, il faut que les amis des bêtes gardent présent à l’esprit qu’ils risquent eux aussi un jour d’être noyés dans un océan de merde.

Mercédès