Fleuriste, de Téhéran à Ménilmontant

Expression végétale, c’est le nom que Sasan a donné à sa boutique, ouverte ici, sur les hauteurs de Ménilmontant, depuis 2010. Ce nom veut tout dire : il s’agit de s’exprimer, de manière créative, par le biais des plantes et des fleurs. Et c’est ce qu’il fait au quotidien. Comme un artiste plasticien (lui, il se dit être un simple artisan) il choisit ses formes et ses couleurs, crée son propre univers, cherche le Beau.


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Ainsi il crée des "tableaux" de plantes et utilise des contenants inattendus : une guitare, une lampe…

“ Ici il y a de la mixité, je ne me sens pas comme un étranger”

A Ménilmontant Sasan se sent bien. Ce n’est pas le cas partout. Car il vient d’un autre continent : iranien, il a fui la guerre Iran-Irack, pour se retrouver avec un statut de réfugié en Hollande, à Amsterdam plus précisément. Après 5 ans passé là-bas il est venu en France, où, depuis environ 18 ans, il se consacre aux végétaux.
Il rayonne un peu sur le quartier, et travaille notamment avec La Maroquinerie, située à quelques pas de là, à qui il fournit régulièrement des compositions florales.
D’ailleurs, ce n’est pas un hasard s’il travaille avec un établissement qui donne des concerts, ou s’il décore des guitares…c’est seulement qu’il aime profondément la musique : “la musique m’a toujours soutenu dans la vie” dit-il.


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Pour acheter ses fleurs et ses plantes Sasan ne passe pas obligatoirement par Rungis. Par exemple il va régulièrement aux Pays-Bas, premier producteur au monde pour la fleur coupée, qu’il connait bien pour y avoir habité : “de parler le hollandais n’est pas ce qui me facilite la tâche là-bas, l’anglais va tout aussi bien, mais c’est ma connaissance du milieu.”
Par ailleurs il travaille avec des petits producteurs sur la région parisienne, où il se procure, par exemple et entre autres choses, des roses d’une teinte rare (un rouge tirant sur le pourpre).

FLOWER POWER


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Sasan n’est pas forcément devenu fleuriste par vocation. Au départ il était plutôt dans la confection, et en Hollande il a étudié le stylisme. Ce n’est qu’une fois en France qu’il a commencé à s’intéresser, d’abord au paysagisme, puis au commerce des végétaux. C’est un peu l’occasion qui a fait le larron, mais il semble s’épanouir dans ce qu’il fait…