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Suzanne Masson
Née à Doullens dans la Somme le 10 juillet 1901. Décapitée à la prison de Hambourg le 1er novembre 1943. À 23 ans elle entre au bureau d’études des usines RATEAU à la Courneuve. Elle y occupe un poste de technicienne en dessin industriel ; c’est la seule femme à ce niveau de qualification à cette époque.
En 1936, elle loue un studio avec un jardinet attenant, au 95 Boulevard Mac Donald dans le 19ème arrondissement. On la connait bien dans ce quartier, militante communiste, activité qu’elle partage avec ses responsabilités de secrétaire-adjointe de la section syndicale des employés, techniciens et cadres chez RATEAU.
À la suite de grèves en 1938, Suzanne Masson est renvoyée de l’usine. Son engagement social et politique la conduira à celui de la Résistance dès l’occupation de la France.
Rien ne permet alors de soupçonner le combat clandestin qu’elle mène, c’est une femme tranquille qu’on aperçoit dans son jardin, occupée à soigner ses chats comme en témoigneront plus tard des voisins.
Pourtant, repérée par la police, celle-ci fait irruption chez elle le 5 février 1942 et découvre dans une cache du jardin des journaux interdits et une arme. Internée à la prison pour femmes à la Petite Roquette (aujourd’hui démolie), puis à la prison de la Santé, elle est livrée à la Gestapo à la fin février 1942. En juin 1942, Suzanne Masson est transférée en Allemagne pour y être jugée par un tribunal d’exception.
Le 13 juin 1943, arrivée à la prison de Lübeck-Lauerhof, son procès va bientôt commencer. L’acte d’accusation porte sur la détention d’arme, sur son action contre les autorités d’occupation en France et ses liaisons clandestines avec le Parti Communiste Français.
Suzanne Masson est condamnée à mort. Le 1er novembre 1943 à 18 heures elle est exécutée par décapitation, comme le sera avant elle France Bloch-Sérazin.
Une plaque sur la prison de Hambourg, rappelle aujourd’hui le martyre de ces deux femmes.
* Nommée dans l’ordre du mérite et dans celui de chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume.
* 14 mai 1950, pose d’une plaque commémorative sur la façade du 95 Bd. MacDonald (75019).
* Novembre 1950 : création du Centre de rééducation professionnel qui porte le nom de Suzanne Masson, dans le 12è arrondissement.
Plaque apposée au domicile de Suzanne Masson, 95 Boulevard Macdonald
ANACR 19ème



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