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Un quartier du XIXème arrondissement

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La Mouzaïa, une mutante du Nord-Est parisien !

À partir des bases géo-sociologiques de la Mouzaïa, une étude typologique de ses trois styles architecturaux prédominants permet d’appréhender la diversité successive des populations qui l’ont habitée pendant près d’un siècle et nous fait accéder à un patrimoine culturel jusqu’ici préservé.

Depuis plusieurs années, quelques dizaines de touristes envahissent nos ruelles précédés d’un guide. Après avoir admiré la fraîcheur de la verdure où sont nichées les maisons, et le calme qui les entoure, découverte insolite dans Paris, ils stationnent au fond des "villas", dénomination officielle de ces ruelles qui s’arborisent depuis les rues principales, pour écouter la bonne parole. Puis ils reviennent sur leurs pas en levant la tête pour regarder ce qu’on leur a dit de regarder, ou plus souvent, s’agglomèrent en petits groupes davantage préoccupés de raconter leurs menus faits et gestes ! Ce quartier n’a jamais joui de la même considération que les autres quartiers parisiens, mais c’est à juste titre que les guides touristiques vantent la verdure de ses jardinets et sa tranquillité ! Cela ne saurait suffire cependant. La Mouzaïa mérite en effet une étude plus approfondie que celle de sa simple végétation, car sa typologie architecturale permet de mettre en évidence des particularités captivantes : en arpentant ses ruelles, c’est une remontée séduisante de près d’un siècle où toute une population a vécu, et, grâce à un habitat préservé, offre à nos yeux sa culture, ses goûts et ses activités.

Le sous-sol et ses contraintes géologiques

Nous reviendrons brièvement sur les contraintes géologiques bien connues qui ont entraîné ce type d’urbanisme. Le sous-sol du Nord-Est parisien a été exploité depuis le Moyen âge jusqu’à la fin du second Empire en tant que carrières de gypse et de marnes. Au nombre de trois (Buttes-Chaumont, centre et Amérique), on exploitait ces carrières à ciel ouvert ou le long de galeries souterraines qui en ont fait la fragilité, d’où l’interdiction de construire au delà d’un étage les habitations qui s’y sont développées. Plusieurs projets ont été proposés à la fin de leur exploitation, dont un abattoir à chevaux rapidement abandonné.

Que faire des différents chemins existant sur les communes de la Villette et de Belleville avant que Paris ne les annexe ? Quelques axes y ont été créés à la fin du XIXème siècle, telles la rue de Crimée en 1868, la rue du Général Brunet depuis 1877. Une nouvelle voie est ouverte en mai 1875 par accord entre la ville de Paris et la compagnie des marchés aux chevaux et aux fourrages, qui en était propriétaire. Elle n’a été baptisée "David d’Angers" qu’ en 1877. Les architectes Arfvidson et Bassompière y construiront une HBM en juillet 1914 à la suite d’un concours remporté en 1912. En 1879 la rue de la Mouzaïa, baptisée ainsi en mémoire de la bataille du col de Mouzaïa situé dans le secteur de Blida en 1839, est également précocément ouverte. D’autres rues moins importantes s’ouvrent aussi, comme la rue des Mignottes, des Lilas et Miguel Hidalgo. Elles ne sont pas toutes habitées ni construites pour autant, comme il est signalé pour la rue Miguel Hidalgo en 1910 [1].

Quelle que soit l’époque, les contraintes imposées par le sous-sol fragile ont toujours subsisté !

Alors, quelles particularités peuvent donc nous captiver ?

D’importantes mutations sociologiques ont marqué La Mouzaïa entre la fin du XIXème siècle et les années trente. Ces changements de population ont engendré une esthétique urbaine spécifique de chaque mutation, également tributaire de l’évolution économique de l’époque. À la fin du XIXème siècle, plus précisément en 1889 lors de l’Exposition universelle, le concept « d’habitation à bon marché » (HBM) voit le jour en réponse à un climat social dégradé du fait de la hausse de la natalité, de l’inflation et des conditions d’hygiène déplorables dans lesquelles vit le monde ouvrier. Dans le Nord-Est parisien, le sol éventré par les carrières de craie de la région des Buttes-Chaumont, sera l’occasion pour quelques architectes généreux de réaliser de beaux projets immobiliers. Avec l’aide des exemptions d’impôts et de l’octroi de crédits, les premiers logements sociaux sont construits. Les patrons y logeront souvent leurs ouvriers. Mais la guerre de 14-18 y mettra fin.

Nous sommes maintenant dans l’après-guerre, en 1926. La crise de 1929 approche à grands pas. Les survivants de la guerre sont revenus, pour la plupart déboussolés. À la fin de la première guerre, il y a eu en France 1.400.000 morts et deux fois plus de blessés, incapables de reprendre leur activité professionnelle antérieure. Beaucoup parmi ceux qui ont échappé à la tuerie sont las, ils peinent à retrouver la France rurale qu’ils ont quittée avant la guerre et désirent s’installer en ville. Dans les tranchées, dans les bureaux, dans les trains en se rendant au front, ils ont côtoyé des Français des villes, ce qui a fait évoluer leur mentalité. Leur savoir manuel aussi, car ils ont appris à tout réparer pendant la guerre ; ils savent marteler le fer, faire des soudures et de la ferronnerie, construire des murets et des tranchées pour se défendre, tailler le bois et l’assembler, réparer un toit endommagé par les obus pour être à l’abri de la pluie lorsqu’ils ont la chance d’en avoir un, sans oublier plomberie et chauffage ; bref ils ont acquis le savoir des artisans. Des artisans, on en manque dans les villes où s’entassent ces anciens ruraux démobilisés.

Autre cause de surpopulation, l’arrivée au pouvoir de Mussolini en 1922, qui va faire affluer en France toute une immigration italienne. Au recensement de 1931, ils seront 800.000 Italiens comptabilisés. Ce sont souvent de merveilleux artisans mais également d’habiles maçons, charpentiers, menuisiers, couvreurs ou peintres en bâtiment.

Où loger toute cette population ?

Cette année-là, en 1926, Louis Loucheur vient d’être nommé ministre du travail et de la prévoyance sociale pour quatre ans. Examinons le quartier Nord-Est de Paris qui nous intéresse aujourd’hui : Depuis 1920, toute une série d’HBM a succédé aux premières maisons ouvrières et commence à être construite sur les terrains dégagés par la démolition des anciennes fortifications et sur une zone de non-aedificandi laissée en friche par la défense de Paris. Elles sont mises à la disposition des foyers modestes et populaires de Paris. Mais cela ne suffit pas à couvrir les besoins et le problème reste crucial ! La loi Loucheur va tenter de combler ce retard en prévoyant la construction de 200.000 logements HBM et 80.000 logements à loyer moyen en cinq ans [2] . Cette loi est un ballon d’oxygène pour cette foule de travailleurs potentiels, en leur ouvrant la possibilité d’être propriétaire de leur maison, si modeste soit-elle. De nombreux chantiers de maisons individuelles démarrent alors le long d’un grand nombre de "villas". À Paris, il reste encore quelques terrains non encore viabilisés dans la zone des anciennes carrières de gypse près des Buttes-Chaumont, minée par de grandes galeries souterraines. La fragilité des terrains a préservé cette zone de toute construction.

En quoi ces bouleversements sociologiques ont-ils pu imprimer au quartier de la Mouzaïa une diversité architecturale ?

C’est à la conjonction d’une géologie si particulière à ce quartier et d’une sociologie faite de mutations progressives, qu’est due la diversité des constructions de cette partie du XIXème arrondissement, dit "des villas d’Amérique", miraculeusement préservée.

On peut distinguer trois principaux types architecturaux dans ce quartier. Pour établir cette classification typologique, nous leur avons assigné schématiquement trois dénominations en tenant compte de leurs caractéristiques architecturales : "les maisons ouvrières" qui sont les pionnières, puis les "maisons de notaire" avec leur charme provincial, enfin les "maisons fantaisistes" où éclate l’individualisme !

Dans une aire trapézoïdale délimitée par les rues de Bellevue, des Lilas, de la Liberté et de l’Égalité, (ces deux dernières encore appelées, avec la rue de la Fraternité, les villas « républicaines »), on trouvera tout d’abord une trentaine de villas avec les maisons les plus représentatives du premier type : Maisons ouvrières faites de petits pavillons d’un étage imbriqués les uns dans les autres, une porte et une fenêtre en bas, et plus souvent une que deux fenêtres au premier étage, et quelques mètres carrés de jardinet. Leurs toits en marche d’escalier dévalent la pente qui mène vers la rue de la Mouzaïa. Construites par l’architecte Fouquiau en 1890 et destinées à une population ouvrière, elles sont contemporaines de l’essor industriel et de l’exode rural de la fin du siècle dernier.

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Un exemple de maison « ouvrière », les pionnières !

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Les toits imbriqués en marche d’escalier

Pourtant, mis à part la plaque de « l’œuvre de la bouchée de pain » qui a une superbe enluminure guimardienne,

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« L’œuvre de la bouchée de pain » rue de la Fraternité ; bien qu’ayant déjà beaucoup souffert, cette façade est à préserver !

ce quartier témoigne peu de l’art nouveau. Les façades sont étroites et les murs ont été généralement recouverts de crépis, mais des briques peuvent y apparaître pour en changer la monotonie en dessinant un graphisme sommaire. Les ferronneries sont assez peu créatives et développées. Récemment, les propriétaires se sont ingéniés à imprimer une note personnelle à leur maisonnette avec un badigeonnage des murs en teintes pastel variées, rappelant l’univers des films de Jacques Demy.

Plus bas, s’étendant vers la place du Danube et la rue du général Brunet, à partir de la rue de la Liberté, les maisons s’embourgeoisent et ont un charme très provincial.

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« Les maisons de « notaire ». En haut la façade est simplement crépie ; en bas, elle a été repeinte de couleur vive.

C’est le deuxième type architectural, évoquant les maisons de notaire ! Les villas des Boers, Hauterive, Cronstadt ont été ouvertes en général au début du XXème siècle et descendent vers la rue Miguel Hidalgo, s’éloignant ainsi de la Place des Fêtes. Certains particuliers possédant des terrains étaient ravis de les vendre et d’y laisser leur nom ou celui d’un parent, passant ainsi à la postérité ! C’est le cas de la villa Amalia, de la villa d’Hauterive. Le nom d’anciens présidents de la république, tels Emile Loubet et Félix Faure, y est fréquemment donné ainsi que celui des grands idéaux républicains.

Plus grandes, plus larges, ces maisons datent du début du XXème siècle. Couronnée d’une "marquise" surplombant une ébauche de perron, la façade le plus souvent crépie comporte une fenêtre de chaque côté de l’entrée et trois fenêtres au premier étage, ce qui lui confère une architecture à la « Mansart » (Figure 4). Les petits jardins gardent souvent de leur passé « petit bourgeois » des plates-bandes serties de buis si odorants à l’automne. De temps à autre la pierre meulière fait son apparition. Elle tente alors d’imprimer un cachet "villa des plages" aux constructions, rappelant celles où ont eu lieu les premiers "bains de mer".

De nos jours, lorsqu’il n’y a pas de "chien assis" au niveau de la toiture, les propriétaires aménagent les combles en les éclairant grâce à une éclosion de « velux » plus ou moins esthétiques !

Le troisième type architectural correspond à ce qui a été construit au delà de la rue Miguel Hidalgo depuis 1926, grâce à la loi Loucheur, votée le 13 Juillet 1928. Des villas vont être ouvertes entre les années 20 à 30, telles les villas Paul Verlaine, Jules Laforgue, Claude Monet, Armand Fallières. Le Hameau du Danube construit au 46 rue du général Brunet par deux architectes, Messieurs Albenque et Gonnot en 1924, est également représentatif de cette époque. Un des buts de ce projet d’urbanisation était de mettre à la disposition d’artisans et des classes moyennes les terrains non encore utilisés pour qu’ils y construisent leur maison, grâce à des taux de crédit très bas.

Alors qu’on peut schématiser chacun des deux précédents types architecturaux par un modèle largement prédominant, le troisième type fait exploser tout essai de classification ! Il s’agit d’ une mosaïque de pavillons juxtaposés, différents les uns des autres. Les pavillons sont en général modestes d’apparence et de matériau. La brique prédomine, mais elle peut s’enrichir de colombages caractéristiques d’un style normand, témoins de la nostalgie d’artisans récemment venus à la capitale. Tout cela jouxte des constructions plus modernes de l’immédiat avant-guerre. L’individualisme architectural est donc très marqué, mais cette diversité finit par constituer un ensemble cohérent et harmonieux évoquant joyeusement l’avant-guerre de 1939 !

Y a-t-il cependant des constantes entre ces trois types architecturaux ?

Les trois types architecturaux ont les mêmes contraintes, avec absence de sous-sol, hauteur limitée des bâtiments, qui ne dépassent pas deux étages dont celui-ci est souvent mansardé. Les huisseries conçues vers les années 1900 sont en bois. Les fenêtres comportent deux vantaux, avec parfois deux vitres latérales plus étroites ne s’ouvrant pas. La partie située au tiers supérieur de chaque vitre est isolée du reste du vantail par une parclose horizontale, et ce tiers lui-même est divisé en deux parties verticales par une nouvelle parclose.

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Noter les subdivisions des fenêtres et également les barres d’appui d’une extrême élégance

Ce genre d’huisserie s’applique aux trois types architecturaux évoqués plus haut jusqu’aux années trente, mais la plupart des maisons n’en garde pas trace, les propriétaires l’ayant remplacé par des croisées ordinaires. Des "marquises", typiques des années 1900, coiffent souvent la porte d’entrée ; leur périmètre plus ou moins large reflète le niveau social des habitants.

En quoi consiste l’apport des années trente sur ce fond architectural commun ?

Deux particularités nous frappent. L’une atteste le passé artisanal des constructeurs, maçons experts en leur métier, peut-être en compétition de voisinage avec des ouvriers du bâtiments italiens qui savaient manier la truelle. Sur un fond de briques généralement grises ou beiges, ils ont égayé les façades de fresques de couleurs contrastées, souvent rouges et dont le graphisme s’est bien émancipé par rapport aux années 1900 ; on sent qu’il suit la fantaisie de son auteur et s’enrichit de volutes ! Quel artiste est donc ce maçon qui a su dompter la rigidité de chaque brique pour les transformer en guirlandes florales ou en grecques qui courent d’un bord à l’autre de la façade !

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Noter la finesse de l’arabesque qui court sur les trois façades

Quel contraste émouvant entre la richesse décorative empreinte de naïveté et le côté rustique et bon marché de la brique ! Il en émane un parfum de gaieté et de joie de vivre comme on en voit dans certains films d’avant-guerre du type « La belle équipe » ! Nos mémoires s’en repaissent !

Le deuxième impact des années trente réside dans les ferronneries qui justifient à elles seules une balade attentive dans ce quartier. Au 7 villa Jules Laforgue, Jean Pradier, ferronnier d’art industriel, a bâti sa maison en 1927 et l’a dotée de magnifiques ferronneries en même temps qu’il en dotait les maisons voisines, et plus généralement les quartiers avoisinants de Paris et de banlieue. Son entreprise étant devenue trop importante, il quitte la villa Jules Laforgue en 1955 pour aller s’établir plus largement à Asnières [3]. La figure 7 montre la porte d’entrée de sa maison.

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Noter la superbe porte en fer forgé conçue par Jean Pradier en 1928

L’intérêt de cette porte à double vantail est d’allier deux styles : la fin de l’art nouveau, avec ses courbes et ses décors floraux, chaque fleur étant légèrement différente de l’autre, et l’art déco naissant avec ses lignes géométriques. Cette fusion heureuse des deux styles se retrouve aussi au 5 villa Jules Laforgue où une corbeille de fleurs surplombe un panneau vitré traversé de lignes géométriques [4].

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Exemple de ferronnerie des années trente. Noter la « marquise » surplombant la porte d’entrée

Plus loin, ce sont des feuilles de vigne s’insérant dans des lignes verticales et autres tiges sinueuses inscrites dans un cadre en fer forgé plus strict, ou bien encore les volutes qui enserrent l’escalier menant à l’orgue de l’église Saint François d’Assise ! Ces merveilles justifient une inspection attentive de cet habitat que nous conseillons aux visiteurs ! Les barres d’appui témoignent de la même richesse artistique, mais elles sont souvent plus proches de l’art nouveau.

Ainsi, le 19ème arrondissement, célèbre pour son parc des Buttes-Chaumont, ses défunts studios de Gaumont puis de l’ORTF, sa cité de la musique, son bassin de la Villette et son canal de l’Ourcq, s’est-il enrichi d’une nouvelle curiosité : le quartier de la Mouzaïa ! Ce petit périmètre parisien recèle en effet un patrimoine culturel unique et inattendu dans ce quartier a priori déshérité puisque surgi sur des restes de terrain éventrés et pilonnés par les anciennes carrières. Paradoxalement c’est grâce à ce sous-sol fragilisé que nous pouvons admirer aujourd’hui cette physionomie urbaine si particulière.

Une nouvelle mutation, celle de la population "bobo", se dessinerait-elle ? Apprécier l’esthétisme de ce quartier demande un certain temps aux nouveaux arrivants, parfois tentés par des modifications inappropriées à ce lieu. Fort heureusement les associations de riverains veillent et tentent de cadenasser l’accès à des projets extravagants ; ainsi récemment nous leur devons l’arrêt de dangereux projets immobiliers. Riverains et associations ont le devoir d’aider les nouveaux arrivants à découvrir le charme subtil de ces modestes pavillons !

Restons cependant plus que jamais vigilants et opposons-nous aux prédateurs qui tenteraient de dénaturer notre village, ce beau quartier de la Mouzaïa !

Colette Veyrat - Chercheur Honoraire au CNRS

[1Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris par arrondissements, Librairie Hachette et Cie, p. 31, Paris, 1910

[2Jean-Marc Stébé, Le logement social en France, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 19 novembre 2007, 128 p.(ISBN 978-2-13-055594-0)

[3Propos qu’a bien voulu nous confier Mme Révillon-Pradier, petite-fille de Jean Pradier

[4La façade de cette maison, récemment abattue, a été reconstruite à l’identique mais certaines ferronneries et la verrière ne sont pas encore reposées

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Réactions
par VÉZIEN Jack - le : 16 juin 2015

La Mouzaïa, une mutante du Nord-Est parisien !

J’ai emménagé au 12 rue des carrières d’Amérique le 1er juillet 1937 et je n’ai quitté le quartier qu’en 1990. C’est dire que j’y ai connu quelques aventures.
C’était pour nous un village où nous avions appris à nous connaitre entre voisins pendant les alertes dans les caves où nous avions installé nos chaises en permanences.
Un monsieur se demandait d’où venait le terme "d’Amérique". J’ai toujours entendu parler que ces carrières étaient exploitées par une société qui appartenait à un irlandais monsieur Fitz-Mérald qui avait fait fortune en Amérique.
Ces carrières devaient s’étendre assez loin, puisque à Pantin il y a un chemin de la carrière.
L’exploitation du gypse devait se faire dans le secteur car nous avons :
Le "Passage des fours à chaux" qui va de la rue de Meaux à l’avenue Simon Bolivar.
La "Rue des chaufourniers" qui commence rue de Meaux pour se terminer en cul-de -sac.
C’est curieux, un passage qui va d’une rue à une avenue et une rue qui ne finie pas.

Répondre à VÉZIEN Jack

le : 16 juin 2015 par Salvatore en réponse à VÉZIEN Jack

La Mouzaïa, une mutante du Nord-Est parisien !

Bonjour Mr Vézien,

Merci pour votre contribution que nous avons validée et transmise également à Mr Fabreguet de Quartiers Libres.

Bien cordialement.
Salvatore Ursini
La Ville des Gens

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