La ville des gens : 5/janvier
Du Nil à la Seine

D’aventure en aventure

Voici le récit d’un changement de cap. Embarquée à Marseille à bord du paquebot russe « le Chotta Floristabelli ». Cette épopée s’annonce sous de bons augures.

Un « croisiériste » tunisien, lors de la première escale à Tunis me propose de me faire visiter sa ville.

Nous prenons le métro pour nous rendre au centre de Tunis. Après un grand parcours, mon guide arrive à retrouver la maison de son enfance, ce qui concluait bien cette journée.

La deuxième escale prévue est « Alexandrie ». Dans la nuit nous entendons les essais de moteur du bateau. Mais vers trois heures du matin, sirène d’alerte…Explosion d’une machine…Tous sur le pont !

Impossible de monter dans le canot de sauvetage, inutilisable, fixé au bateau par plusieurs couches de peinture. Panique à bord, une « croisiériste » s’écrie « j’ai oublié mon slip ».

Après une journée d’attente, vers 19h nous rejoignons nos cabines. Réfugiés dans le port de « la Valette » à Malte, éclairés par la lumière dudit port, sans eau, sans alimentation, la vie à bord devient fantomatique.

Après deux jours passés dans ces conditions inacceptables, les responsables nous proposent une seule solution : continuer la croisière sur un autre bateau venant d’Odessa, plus petit et moins confortable, si l’on peut dire. Cette alternative est rejetée par douze rebelles dont je fais partie.

Ayant peur que notre petit groupe ne contamine les autres passagers, un avion est mis à notre disposition pour notre retour à Paris.

Un « croisiériste » Lyonnais déçu par ce retour prématuré me propose de terminer cette croisière sur l’eau et pourquoi pas sur un bateau mouche.

Après un bon décrassage chez moi, nous avons terminé cette aventure sur la Seine !

Mireille.P - 2009