La ville des gens : 7/décembre
Projections

BARRY LYNDON

Redmond Barry, jeune homme issu de la petite noblesse irlandaise désargentée, fuit la demeure familiale après avoir, croit-il, tué un officier britannique au cours d’un duel. Ses aventures le mènent à participer à la guerre de Sept ans, tour à tour dans l’armée anglaise et prussienne, puis à servir un joueur professionnel, enfin à séduire et épouser Lady Lyndon. Il se fait ainsi une place dans la haute aristocratie anglaise.

Photo John Alcott

Séance présentée par Fabienne Duszynski
Un film de Stanley Kubrick d’après William Makepeace Thackeray - Grande-Bretagne, 1975, couleur, 3h07
Scénario Stanley Kubrick
Avec Ryan O’Neal, Marisa Berenson, Patrick Magee

Signant lui-même l’adaptation de THE MEMOIRS OF BARRY LYNDON de William Makepeace Thackeray (1844), récit picaresque construit en deux mouvements : l’ascension puis la chute d’un parvenu irlandais tentant de se faire une place dans l’aristocratie anglaise, Kubrick y introduit un changement notable : la narration à la première personne laisse place à une voix off impersonnelle de narrateur qui induit une charge et une distance sarcastique vis-à-vis des aventures vécues par le personnage.

Cette distance a été reprochée à Kubrick – d’aucuns ont parlé de froideur et moqué « une pinacothèque de onze millions de dollars » (Ghezzi). On peut au contraire admirer la splendeur plastique du film, « représentation la plus vaste et la plus rigoureuse du 18ème S. que le cinéma ait jamais produite » (Sandro Bernardi).

Le perfectionnisme légendaire du réalisateur l’a en effet conduit à établir des archives de tableaux du siècle des Lumières, utilisés comme base de travail par ses collaborateurs – décorateur, costumière et chef opérateur.

Les paysages de Constable, les portraits de Reynolds ou Gainsborough, les sujets de Hogarth, les atmosphères en clair-obscur de Georges de la Tour – modelées par John Alcott dans ces scènes légendaires éclairées à la seule lumière des chandelles – ne sont jamais l’objet de citations explicites et identifiables, mais animent, ou filtrent, constamment la réception par le spectateur, d’où ce sentiment de distance qu’accroissent un découpage en longues séquences, un rythme lent, un statisme des figures qui prennent place dans les décors, contraintes par les vêtements, coiffures et autres accessoires portés par les acteurs.

La durée conséquente de BARRY LYNDON en fait le film où il s’est le plus approché d’un rêve qui ne trouva jamais à se réaliser : un Napoléon de 20 heures.

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BARRY LYNDON

Dimanche 11 décembre à 16h

6€ tarif unique
4€ (1 point) Pass’Adhésion

Téléphone 01 40 11 50 23 ou info@espace-1789.com

Espace 1789 - 2/4 rue Alexandre Bachelet - 93400 Saint-Ouen
Métro : ligne 13 - Stations Garibaldi ou Mairie de Saint-Ouen
RER : ligne C - Station Saint-Ouen puis Bus 173 ou 174 - Station Mairie de Saint-Ouen - BUS : 85 - 137 - Station Ernest Renan

Site -> Espace 1789

Agenda

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