La ville des gens : 18/décembre
Portraits de résistants

André Tollet


Une grande figure parisienne de la Résistance. Président du Comité Parisien de la Libération. André Tollet habitait place des fêtes dans le 19ème arrondissement. Né à Paris le 1er juillet 1913, Il est décédé le 24 décembre 2001. Dès son plus jeune âge, il était entré en apprentissage et avait exercé la profession d’ouvrier tapissier.


Communiste et militant syndicaliste, il participe activement au mouvement social du Front Populaire de 1936. Il devient l’un des secrétaires de l’Union régionale des Syndicats parisiens. Dès l’occupation en 1940, il participe à la réorganisation clandestine des syndicats interdits par le régime de Vichy et à la mise en place des premiers « comités populaires de la Résistance » dans les entreprises.

Repéré par la police, André Tollet est arrêté au cours du mois d’octobre 1940 avec nombre de ses camarades et condamné à quinze mois de prison. Au bout de sa peine, il n’est pas libéré mais aussitôt interné au camp de Rouillet puis transféré au camp de Royallieu, à Compiègne. Le 22 juin 1942, il participe à une évasion collective spectaculaire. Il est parmi les 19 internés qui vont réussir à s’échapper du camp à travers un tunnel.

Dans son livre « Le souterrain », André Tollet raconte cet exploit : « … à l’insu de tous, ils sont une huitaine à décider de creuser un tunnel de cinquante mètres sous les barbelés du camp, avec des moyens rudimentaires, malgré la surveillance accrue des allemands…Bien que le tunnel soit en fait un boyau permettant seulement à un homme de ramper lentement, il fallut creuser et évacuer la terre avec des boites de conserve, étayer avec des morceaux de bancs ou de lits…travail harassant exécuté par huit hommes qui ont remué une vingtaine de tonnes en quelques semaines… »

André Tollet reprend le combat clandestin, il est chargé d’organiser le sabotage dans les entreprises travaillant pour l’ennemi. Parallèlement il doit reprendre les contacts avec des syndicalistes de la CGT en vue de reconstituer l’unité qu’appelle la lutte contre l’occupant. Ces contacts aboutissent en mai 1943 à la signature des « accords du Perreux », lesquels reconstituent la CGT et organisent les conditions de sa réunification.

Après la création du Conseil National de la Résistance le 27 mai 1943 avec Jean Moulin, se créent dans toute la France des « Comités locaux de Libération ». Toutes les forces unies de la résistance parisienne portent André Tollet à la présidence du Comité Parisien de la Libération. À ce titre, il joue un rôle majeur avec Rol-Tanguy, le chef des FFI, dans l’insurrection parisienne d’août 1944 et il sera parmi ceux qui accueilleront le général de Gaulle à l’hôtel de ville de Paris.

C’est à ce titre de président du CPL, qu’il assumera après la libération, pendant la brève période de transition, le rôle de maire de la capitale. Fidèle à cette union de la Résistance, il avait consacré une grande partie de sa vie militante au travail de mémoire auquel il était très attaché. Il était le président de l’association parisienne des anciens combattants de la Résistance (l’ANACR) et l’un des principaux fondateurs du Musée de la Résistance Nationale-CNRD de Champigny


Le 23 août 2004, à l’occasion du 60ème anniversaire de la libération, le square André Tollet a été inauguré place de la République en présence du maire de Paris. Il était officier de la Légion d’Honneur.


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