La ville des gens : 22/mai
Feuilleton

La notion d’épices


Marco Polo.C’est au XIIe siècle (vers 1150) qu’apparait le mot "espice", dont une variante de l’époque est "espèce".

Le mot épice a signifié d’abord par restriction de son sens initial, "espèce par excellence", et donc une denrée alimentaire (stimulante) ou "drogue médicinale", d’origine exotique. On trouvait les épices chez les apothicaires de l’époque.

Le mot épice fut dés lors appliqué aux substances exotiques dont la saveur est piquante par rapport aux aromates. L’usage de l’épice nous est venu de l’Orient d’où elles sont presque toutes originaires. La recherche des épices a changé la face du monde ; comme celle de l’or et de l’étain.

Comme l’or et l’étain l’épice a fait courir cent mille bordées comme d’autres épices, le poivre a été un important objet d’échanges commerciaux et un facteur indiscutable de relations "civilisatrices" entre les nations.

Les épices au Moyen-Âge

Les épices étaient devenus extrêmement rares en Europe, aux siècle du Moyen-Âge. Les invasions barbares et la conquête arabe avait pratiquement supprimé tout rapport avec les lieux de production.

Poivre noir.À l’époque des croisades, on avait perdu la notion de leur provenance et on leur attribuait une origine surnaturelle. Les vénitiens qui les importaient appelaient le poivre "graine de paradis", ce qui ne pouvait qu’augmenter sa valeur.

Les épices coûtaient alors très cher : on les distribuaient à l’once (30g) chez les apothicaires. Une livre d’une épice rare, comme le poivre, ou le gingembre, valait environ le prix d’un mouton.


Gingembre.C’est au Moyen-Âge que se développe une véritable folie pour les épices : poivres, girofle, cannelle, muscade et macis, gingembre, cardamome, safran, sumac, galanga…

Au Moyen-Âge, le poivre était en Europe la plus estimée et la plus coûteuse des épices. On levait des impôts de poivre, on en faisait des donations, on s’en servait souvent pour les échanges dans les époques où la monnaie était rare.

LA ROUTE DES ÉPICES SERA UN FEUILLETON RÉGULIER DE NOTRE JOURNAL ; LA PROCHAINE FOIS : LE POIVRE !


Article mis en ligne en 2010 par Mr Antoine Seck, collaborateur à La Ville des Gens, actualisé en octobre 2013.

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