La ville des gens : 28/mars
Portraits de résistants

Agénore et Albina DOLFI


Un couple d’antifascistes italiens. Des résistants de la première heure…

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La famille Dolfi fuyant l’Italie fasciste sous le régime de Mussolini, avait trouvé asile en France en 1933. Elle s’était installée au 26, rue Rémy de Gourmont dans le 19è arrondissement. Un couple de militants antifascistes persécutés et qui ne pouvaient plus vivre dans leur pays.

À peine les troupes allemandes occupent-elles Paris en juin 1940, qu’Agénore Dolfi est arrêté quelques mois après, le 9 novembre, par la police française qui le livre à la Gestapo. Sans doute avait-t-il été fiché par la police dès son arrivée en France et traité par la suite par les autorités de Pétain en ennemi comme elles le firent avec d’autres étrangers, en particulier les opposants à Hitler réfugiés en France.

La Gestapo l’emprisonne à Trèves en Allemagne, puis le déporte au camp de concentration spécial SS Sonderlager de Hinzert où il arrive au début de mai 1941.
 
Le 24 février 1942, la Gestapo le livre aux autorités fascistes italiennes. Jugé en mai, Agénore Dolfi est condamné à trois ans de relégation aux iles de Trémiti.

Le sort de la guerre est alors en train de basculer en faveur des alliés, à l’Est comme à l’Ouest. Mussolini est renversé et Agénore est libéré le 25 juillet 1943, mais le dictateur est délivré par les allemands qui occupent dès lors toute l’Italie. Agénore Dolfi reprend le combat, cette fois dans la lutte armée avec les partisans italiens contre l’envahisseur allemand.

En mai 1944, il est chargé par le commandement de la 12ème zone des partisans d’une mission auprès de la 5ème armée alliée sur le front italien. Il disparait au cours de cette mission. Malgré toutes les recherches effectuées après la guerre par Albina son épouse, aucune trace de son mari ni circonstances de sa disparition ne seront retrouvées.

Le 26 juin 1946, le comité provincial de l’Association Nationale des Partisans Italiens (ANPI) lui avait confirmé « que Agénore avait participé en qualité d’officier à divers combats sur l’Appenin Tosco-Emilien, qu’il était en liaison avec les diverses formations de partisans déployés dans cette zone et que, en mai 1944 il avait essayé de rejoindre les lignes alliées pour le compte du commandement de la 12ème zone. »



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