La ville des gens : 27/septembre
Portraits de résistants

Robert LAMBOTTE

Déporté politique à Auschwitz, convoi du 6 juillet 1942.

Robert Lambotte est né à Paris le 11 décembre 1921. Il habitait au 2 rue Hassard dans le 19è arrondissement au moment de son arrestation.

Membre du Mouvement clandestin des Jeunesses Communistes dans ce quartier du Plateau, Robert Lambotte, avec Albert Masson et les frères Cadet qui seront arrêtés plus tard et fusillés, ils rédigent et diffusent dans tout ce quartier des petits journaux et des tracts contre le régime de Pétain et l’occupant. Ils participent à l’ébauche des premiers groupes qui entreprendront plus tard les débuts de l’action armée contre l’occupant.

Vite repéré par la police, il est arrêté le 14 septembre 1940, à son domicile. Ce n’est que le 8 février 1941 qu’il passe en jugement dans le cadre d’un procès où seront jugés aussi Jean Poulmarch et Jean-Pierre Timbaud. Ces derniers seront fusillés comme otages à Châteaubriant le 22 octobre 1941.

Robert Lambotte est condamné à 6 mois de prison et interné d’abord à la prison de Clairvaux, puis transféré à celle de la Santé à Paris. Il rejoint ensuite, en septembre 1941, le camp de Gaillon dans l’Eure d’où il sera remis à la gendarmerie allemande au camp d’internement de Compiègne en vue de sa déportation avec d’autres internés. Robert Lambotte est enregistré à son arrivé à Auschwitz le 8 juillet 1942 parmi plus de 1000 autres déportés du même convoi.

Ce convoi d’otages composés pour l’essentiel d’un millier de communistes et d’une cinquantaine d’otages juifs, faisait partie des mesures de représailles prises par les autorités allemandes à la suite d’action de la Résistance contre l’occupant.

En février 1944, à l’approche des troupes soviétiques, le camp d’Auschwitz est évacué par les allemands. Après une longue « marche de la mort » durant 8 jours, au bord d’un total épuisement, Robert Lambotte arrive au camp de Buchenwald. La Résistance dans ce camp y est particulièrement bien organisée et grâce à elle, Robert Lambotte et d’autres rescapés de cette marche sont entourés d’une active solidarité pour les remettre sur pieds.

En mai 1945 il est rapatrié, Il sera l’un parmi les rares survivants de cette déportation.
 
En 1946, Robert Lambotte deviendra journaliste grand reporter au journal « l’Humanité » notamment spécialiste de l’Afrique noire.
 
Robert Lambotte est décédé le 5 janvier 1984.

ANACR 19ème

Pour tous renseignements et adhésion, écrire au président :
- Mr Robert Endewelt - 28, rue Botzaris - 75019 Paris
- ou par courriel : robert.endewelt@laposte.net
- Siège social : ANACR 19ème - Maison du Combattant et des Associations - 20, rue Édouard Pailleron - 75019 Paris

En savoir plus : ANACR 19ème

Touts droits réservés © ANACR

Toute reproduction partielle ou totale de cet article hors du cadre privé ou scolaire doit faire l’objet d’une demande auprès de l’association ANACR 19ème ou de la Ville des Gens : info@des-gens.net - 01 77 35 80 88.