La ville des gens : 10/janvier
Portraits de résistants

Octave et Maria RABATÉ


Une vie de résistance contre la guerre et le fascisme et leur combat sous l’occupation.

La famille Rabaté habitait au 3 rue Emile Devaux dans le 19è arrondissement. Maria Rabaté sortie de l’École Normale en 1919 voulait se consacrer à l’enseignement. Octave Rabaté, très jeune, était devenu ouvrier ajusteur dans la métallurgie. Tous deux, militants communistes, vont activement s’engager dans les luttes politiques et syndicales de la période du « Front Populaire ».

En 1935, Maria Rabaté est l’une des fondatrices du « Comité mondial des femmes contre la guerre et le fascisme ». En 1936, Octave Rabaté fait partie du secrétariat administratif du Comité National du Front Populaire et c’est lui qui donnera lecture du « serment du Front Populaire » lors du grand rassemblement au stade Buffalo.

1939, la guerre. Démobilisé après la défaite, Octave Rabaté retrouve Maria et ses enfants à Poitiers d’où ils vont s’installer à Angoulême. C’est là que va commencer pour eux la vie clandestine de la Résistance.

Maria est chargée d’organiser les « comités féminins ». De cette action spécifique de résistance parmi les femmes, naîtra dans la clandestinité « l’Union des Femmes Françaises » dont Maria Rabaté sera l’une des dirigeantes après la guerre.


Octave Rabaté.

Le 12 décembre 1941, Octave Rabaté échappe de peu à une descente de police dans une réunion clandestine. Mais le 27 mars 1942, il n’aura pas cette chance. Arrêté et transféré à Paris à la prison du Cherche-Midi, il est ensuite incarcéré le 27 juillet 1942 au Fort de Romainville. Le 1er avril 1943, il est déporté en Allemagne au camp de concentration de Mauthausen.

Durant ces deux années de déportation, il participe à la direction des organisations nationales et internationales du camp qui, dans des conditions terribles et périlleuses, s’efforce d’organiser la solidarité, le sabotage et la préparation de la libération du camp.

Octave Rabaté sera libéré le 23 avril 1945. Il sera l’un des témoins au Tribunal Militaire International de Nuremberg, cité par le procureur général adjoint pour évoquer les tortures imposées aux détenus par les nazis.

Maria qui avait échappé aux arrestations, a été décorée de la Légion d’Honneur au titre de la Résistance. Elle fut longtemps membre du jury du Concours National de la Résistance.
 
Octave Rabaté occupa après la guerre une fonction de journaliste à l’Humanité, chef de sa rubrique sociale.
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