La ville des gens : 30/septembre
L’âme du 20

Balade à Ménilmontant

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Ça monte !

Départ de la promenade : métro "Ménilmontant". On prend la rue de Ménilmontant, perpendiculaire au boulevard, et, première constatation, il va falloir grimper pour atteindre le bout de la balade, c’est à dire la rue des Pyrénées, là-bas tout en haut, à plus de 100 mètre d’altitude (la colline de Ménilmontant culmine à 108 mètres).


En prenant la première à droite, rue Victor Letaille, on débouche au bout d’une centaine de mètres sur la rue des Panoyaux, et une sorte de petite place. Là se trouve un vieux café qui a de l’allure, le "Lou Pascalou". C’est un endroit particulièrement animé, notamment les soirs de week-end, d’autant plus qu’il fait café-concert.

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On revient sur la rue de Ménilmontant par le même chemin, et on reprend notre ascension. Sur la gauche, on aperçoit l’église Notre Dame de la Croix.
Cette église a été conçue sous le règne de Napoléon III, par l’architecte Louis-Jean-Antoine Héret (1821-1899) dans un style néo-roman. Du fait de la forte pente, on a dû construire un perron de 54 marches afin de rattraper la différence de niveau entre la place où se situe la façade et le chevet.
On emprunte pour quelques dizaines de mètres la rue Julien Lacroix, et on atteint une petite place, la place Maurice Chevalier. Elle tient son nom du célèbre chanteur-comédien, enfant du quartier. En été, à l’ombre des marronniers, on peut y faire terrasse. Il s’y trouve, par ailleurs, une jolie fontaine Wallace.


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On revient sur la rue de Ménilmontant et on continue à monter. Un peu plus loin à gauche, en contrebas, on aperçoit l’ancienne voie ferrée, la Petite Ceinture, qui jadis transportait marchandises et voyageurs tout autour de Paris.

A la même hauteur, mais à droite, on emprunte la rue Sorbier, avec ses échoppes dont la construction remonte à fin 19ème-début 20ème siècle.


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Arrivé au niveau de la rue de la Bidassoa, on tombe sur le square rues Sorbier-Bidassoa, situé juste au-dessus de la Petite Ceinture. En y entrant, on plonge dans un paysage calme et reposant. Le jardin est ombragé, au printemps et en été, par le feuillage léger de sophoras du Japon, de robiniers à feuilles simples et d’aubépines, qui voisinent avec des massifs de plantes de terre de bruyère.
Les jardiniers ont eu l’ingénieuse idée de dissimuler les six cheminées d’aération de la voie ferrée située au-dessous, sous une pluie de chèvrefeuille. On en oublie qu’autrefois s’étendait ici un morne paysage de carrière à ciel ouvert d’où l’on extrayait le gypse.

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La Bellevilloise

Retour à nouveau sur la rue de Ménilmontant et, toujours en montant vers la rue des Pyrénées, on prend la rue suivante à droite, c’est à dire la rue Boyer.

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On ne peut passer devant le bâtiment de La Bellevilloise, sans le remarquer et s’y arrêter. Fondée en 1877 aux lendemains de la Commune, La Bellevilloise est la première coopérative parisienne. Elle avait pour but de permettre aux gens modestes l’accès à l’éducation politique et à la culture.

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De nos jours ce bâtiment abrite deux célèbres lieux de la culture parisienne : La Maroquinerie et La Bellevilloise.


On revient une fois de plus sur la rue de Ménilmontant, et on monte encore et encore. La prochaine "rue" à gauche nous fait à nouveau remonter le temps : La Cité de l’Ermitage, petit coin bucolique, éclairé la nuit par quelques réverbères, fait oublier subitement qu’on est en plein Paris.

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Rue du retrait

En sortant de la Cité de l’Ermitage, on traverse la rue, on fait quelques pas, et on tourne à gauche dans la rue du Retrait. A l’entrée de la rue il y a un superbe bistrot, lui aussi ayant plus d’un siècle, le "Chez Luna".

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On s’avance dans la rue et on y découvre des graffitis remarquables, sur le côté droit du trottoir : une girafe, des zèbres…
Un peu plus loin, on arrive à hauteur de la rue Laurence Savart, une rue "à l’ancienne", qui descend en pente vertigineuse vers la rue Boyer.
Au numéro 15 de la rue se trouve le "Théâtre de Ménilmontant", lui aussi remontant à 1877, et ayant été créé au lendemain de la Commune.

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Dernier retour à la rue de Ménilmontant et nous touchons à la fin de notre promenade.
Sur le côté gauche, faisant l’angle avec la rue des Pyrénées, se trouve le pavillon Carré de Baudouin.
Ce "manoir" a été construit au XVIIIe siècle pour servir de lieu de plaisir, de fêtes et de villégiature. Racheté par la Mairie de Paris en 2003, cet espace culturel est géré administrativement et artistiquement par la mairie du 20ème.
Depuis, c’est essentiellement un lieu pour des expositions et des conférences.
Sur le mur du pavillon qui donne sur la rue de Ménilmontant, un immense graffiti qui vaut le coup d’œil : il a été réalisé par l’artiste peintre-graffeur Hopare .

Eric SMIRNOFF, la Ville des Gens
28 janvier 2014.
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