La ville des gens : 30/juillet
Toutes les musiques noires - Exposition

GREAT BLACK MUSIC

Des récits épiques des griots mandingues à la plainte mélodique des bluesmen du delta du Mississippi, des bouges de La Nouvelle-Orléans aux clubs de Manhattan, des rythmes yoruba à la naissance de l’afrobeat, des mélopées du maloya à la samba, des faubourgs de Kingston, où apparurent le ska et le reggae, jusqu’aux terrains vagues du Bronx où surgit le hip-hop : la voix, le souffle, les rythmes, l’âme de millions d’esclaves déportés depuis les côtes africaines jusqu’aux Amériques ont généré une constellation de musiques d’une richesse inouïe[…]

JPEG - 53.7 ko
[…] Avec l’exposition Great Black Music, nous avons souhaité raconter, montrer, exposer cette formidable épopée musicale qui a traversé les siècles et les continents, et qui continue de nous impressionner, laissant à chaque génération son lot d’émotions et de mémoires marquées par un refrain indélébile, une vibration ou un groove inimitable.
 
Marc Benaïche, commissaire de l’exposition

En savoir plus : lire l'article en entier


Les Légendes des musiques noires

Salle 1

Musiciens, artistes engagés, hommes et femmes libres, figures charismatiques, l’impact de leur œuvre fait d’eux des icônes au carrefour de la musique, d’une époque, du mythe et d’un sens aigu de l’engagement artistique…

Une vingtaine de totems dressent le portrait, à travers un court documentaire musical, de figures qui contribuent à façonner le patrimoine de la culture populaire contemporaine. Familières jusqu’à l’intime, devenues « peau du monde », elles constituent notre culture, notre imaginaire, parfois notre compréhension du monde et des hommes. Toujours révérés, pour longtemps encore symboles d’excellence et de créativité, ces artistes portent en eux le sel d’une épopée qui marque les XXe et XXIe siècles : celle des musiques noires.


Mama Africa

Salle 2

Berceau, dit-on, de l’humanité et de civilisations anciennes, l’Afrique est souvent perçue comme la « terre mère », le continent des origines.

C’est un lieu mythique où, selon une croyance répandue chez les esclaves du Nouveau Monde, les âmes reviennent après la mort.


Rythmes & Rites Sacrés

Salle 3

C’est à nu que les Africains victimes de la traite négrière furent débarqués dans le Nouveau Monde, dépouillés des objets et des liens sociaux leur permettant de faire culture.

De toutes les pratiques culturelles africaines, seules la musique, la danse et la religion – des arts immatériels – furent conservées et réinvesties du pouvoir de relier les hommes.


Un fil historique

Salle 4

Cheikh Anta Diop disait de la civilisation négro-africaine qu’elle était la plus vieille du monde. Les musiques noires en sont-elles une illustration ?

Si elles sont à bien des égards redevables au berceau africain, c’est pourtant depuis les Amériques qu’émerge une conscience transnationale, panafricaine, qui sera le ciment du concept de musique noire.


Les Amériques Noires

Salle 5

De Salvador de Bahia à Porto Rico, de Carthagène à New York, les musiques créées par les populations noires sur le continent américain ont considérablement influencé la musique moderne.

Elles font désormais partie d’un patrimoine commun et universel. Nées dans l’humilité de la condition d’esclave, ces musiques ont inventé une liberté que les Noirs ne possédaient pas encore.


Global Mix

Salle 6

Comment la Great Black Music, qui a marqué le XXe siècle, se perpétue-t-elle aujourd’hui ? Comment s’actualise et se renouvelle la conscience panafricaine qui l’avait portée ?

La musique permet de tracer cette évolution lorsque apparaissent de nouveaux genres, du coupé-décalé des nuits parisiennes au booty shaking du style zouglou. Incontestablement, ces nouveaux courants musicaux, portés par les bouleversements de la culture numérique, ont changé la donne.


Les instruments

En regard de la frise chronologique, est présentée une collection rare d’instruments de musique, tous conservés au Musée de la musique et rapportés de ses voyages par Victor Schoelcher (1804- 1893), ardent défenseur des droits de l’homme et abolitionniste.

La harpe-luth de Gambie, le tambour mandingue, le petit hochet haïtien ou la caisse claire de la Guyane britannique constituent un témoignage exceptionnel de cette douloureuse période de l’histoire des peuples opprimés et de leur identité culturelle.

Parcours famille

Cinq modules à destination du public familial (dès 6 ans) viennent ponctuer le parcours des visiteurs. Ces dispositifs ludiques proposent souvent un instrument à jouer.

Memory des cordes
Grâce au jeu du Memory, le visiteur découvre la diversité des instruments
à cordes en Afrique, à travers une douzaine d’exemples : pluriarc, kora, valiha, etc.
Instrument à jouer : le luth ngômfi (Congo)

Carnet de voyage
Trois illustrations présentent des instruments africains dans leur contexte de
jeu. En soulevant le volet « dessin », le visiteur découvre des informations complémentaires sous la forme d’un carnet de voyage.
Instrument à jouer : la mbira (Zimbabwe).


Galerie Lewis Watts

La Nouvelle-Orléans fait tout à la fois figure de berceau historique des musiques noires américaines et de conservatoire vivant des traditions qui se sont accumulées au fil des XIXe, XXe et XXIe siècles.

Cette série de photos de Lewis Watts, photographe et professeur d’art à l’université de Californie-Santa Cruz, célèbre les différents aspects de la culture musicale de la communauté noire de la ville avant et après l’ouragan Katrina (2005).

GREAT BLACK MUSIC

Exposition

Jusqu’au 24 août 2014

  • Du mardi au jeudi de 12h à 18h
  • Le dimanche de 10h à 18h
  • Le vendredi et le samedi à partir de 12h et jusqu’à 22h en nocturne
  • La durée de visite généralement constatée est de deux à trois heures.

Pour votre confort, nous vous recommandons de choisir votre créneau de visite en évitant les heures de très forte affluence, entre 15h et 17h le samedi et le dimanche.

  • Entrée de l’exposition : 9€ : Billet+
  • Titulaires d’un billet de concert de la Cité de la musique saison 2013/14 : 7,20€
  • Tarif réduit : 7,20€
  • Moins de 26 ans : 5€
  • Personnes handicapées et accompagnateur, enfants de moins de 6 ans : gratuit.
  • Autres tarifs réduits (Les bénéficiaires de tarifs réduits doivent présenter un justificatif)
  • Le billet d’exposition donne accès aux collections permanentes du Musée de la musique (ouverture jusqu’à 18h).
Cité de la musique - 221, avenue Jean Jaurès - 75019 Paris - Métro (ligne 5) / Tramway (T3b) / Bus (75, 151) : Porte de Pantin

Agenda

Cité de la musique

221, avenue Jean Jaurès - 75019 Paris - Métro (ligne 5) / Tramway (T3b) / Bus (75, 151) : Porte de Pantin