La ville des gens : 15/octobre
Exposition

DIRK BRAECKMAN

« Comment photographier quelque chose m’importe plus que la chose elle-même » Dirk Braeckman

LE BAL (18ème) est heureux de présenter la première exposition d’envergure en France consacrée au travail de Dirk Braeckman, figure majeure de la scène contemporaine flamande.

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1997©Dirk Braeckman - Courtesy of Zeno X Gallery, Antwerp

À première vue, Dirk Braeckman photographie le plus simplement du monde : il ne se met pas en quête de sujets remarquables ou de lieux singuliers mais photographie ce qui l’entoure, au 35 mm, souvent frontalement et à hauteur d’yeux.

Ses images, à faible teneur narrative ou anecdotique, ne sont pourtant jamais une représentation directe de la réalité. Dirk Braeckman prélève, élimine, distord, sculpte, tout ce qu’il voit. Et soudain, rien n’est plus ce qu’il paraît. Carreaux de salle de bain, coin de lit, pan de papier peint, l’objet le plus anodin se met à vibrer, à envahir l’espace, à devenir palpable. Le satin d’un drap irradie, le formica de la table basse exulte.
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1997©Dirk Braeckman - Courtesy of Zeno X Gallery, Antwerp

La sensualité exacerbée de ce monde inerte renvoie à la "tactilité" du tirage photographique lui-même, magnifiée par un papier mat et un raffinement extrême des nuances de gris. Toutes les nuances de gris. Gris perle, gris charbon, gris argent, gris lézard, gris platinium, gris phénix, gris ardoise, gris Lisbonne, gris horloge, gris lune…. la palette infinie du monochrome.

Formé à l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand à la peinture autant qu’à la photographie, Dirk Braeckman donne vie à ses images dans la chambre noire. Là, parfois des années après la prise de vue, il retravaille la matière même du négatif puis du tirage, éclaircissant ou obscurcissant certaines parties de l’image, "rephotographiant" souvent ses propres tirages ou ses « images d’images » prises dans les magazines ou sur internet.

Les négatifs et les tirages ainsi accumulés deviennent la matière première de son œuvre. Une mine dans laquelle il peut tailler à l’infini. Tirage après tirage, cet épuisement de l’image par l’image finit par faire basculer le travail de Dirk Braeckman du côté du geste "performé" plus que de l’enregistrement du réel. Son exigence picturale rend tout probable, même le vrai.


DIRK BRAECKMAN

Du 7 novembre 2014 au 4 janvier 2015

- Du mercredi au vendredi de 12h à 20h
- Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
- Samedi de 11h à 20h
- Dimanche de 11h à 19h

LE BAL - 6, Impasse de la Défense - 75018 Paris - Métro : Place de Clichy lignes 2 et 13 - Bus : 54, 74, 81, arrêt Ganneron - Parking Rédélé : 11, rue Forest - 75018

Agenda

LE BAL

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