La ville des gens : 21/octobre

L’Armistice (1871)

(Auteur : Alphonse Leclerc)

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Vidéo de la chanson en bas d’article

Bismarck, qui n’est pas en peine
D’affamer les parisiens,
Nous demande la Lorraine,
L’Alsace et les Alsaciens.
La honte pour nos soldats !
Des milliards à son service.
Refrain :
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
On nous permettra, du reste,
Pendant vingt à vingt-cinq jours
De manger ce qui nous reste
De vieux chats, de rats et d’ours ;
Mais plus le moindre repas
Après le vote aux comices.
Refrain :
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
« Je fais la guerre à l’empire »
Disait le maître effronté ;
Et le palais, qui est pire,
Pourchasse la Liberté.
Tu nous croyais donc bien bas
Pour vouloir ce sacrifice !
Refrain :
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Bazaine se rend qu’importe !
Nous conserverons Verdun.
Nancy peut ouvrir sa porte,
On s’illustre à Châteaudun,
À Toul, à Strasbourg, Dunain :
Pas un homme pour complice !
Refrain :
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Prends nous donc par la famine,
Viens, diplomate du Nord ;
Mais rongés par la vermine,
Nous résisterons encor.
Mieux vaut un vaillant trépas
Qu’accepter un tel supplice !
Refrain :
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Nous nous levons tous en masse
Pour répondre à l’insolent ;
Pas un ne fait la grimace,
Qu’il soit rouge, noir ou blanc ;
Fier de courir au combat
Pour l’honneur et la justice !
Refrain :
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.


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Commune de Paris - barricade Rue des Amandiers.