La ville des gens : 26/novembre
Récit historique

Un perroquet nommé Jacquot


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A Juliette
in memoriam

Paris le 26 janvier 1866.

Mon bon cousin,

Sur ma lettre endeuillée coulent encore quelques larmes. Pardonnez-moi cette faiblesse passagère qui est de vous mêler à mon chagrin, Je suis certaine que lorsque vous en connaîtrez la cause, vous vous associerez à l’affliction de mes compagnes et à la mienne. Vous souvenez-vous qu’à l’ouvroir nous comptions, parmi nos fidèles amies, Juliette BERNADAC, peintre et graphiste de talent, une femme charmante, d’une vive intelligence, d’une grande culture et d’une haute élévation d’esprit ? Vous dire que nous avons partagé de merveilleux moments, serait bien superflu. Cette aimable personne, à la conversation brillante émaillée de propos savoureux, toujours proche des autres, prête à les écouter, vient de nous quitter après une existence riche d’imprévus. Depuis quelques mois déjà, Juliette s’abstenait de paraître à l’ouvroir, son esprit était demeuré vif, mais ses forces la trahissaient et lui interdisaient tout déplacement. Si elle se sentait affaiblie, une autre qu’elle aurait dit usée, Juliette était seulement lasse et ne pouvait que s’éteindre comme une lampe qui vient à manquer d’huile.

Ainsi, au travers de ces quelques lignes, vous comprendrez mieux pour quoi j’ai tenu à lui rendre cet hommage, j’admirais Juliette, j’avais pour elle de l’affection.

Je me dois de ne pas vous attrister davantage, foin des grandes douleurs, chacun sait qu’elles sont muettes. Il n’en va pas de même pour ce gueux de Jacquot. En voilà un qui a la langue bien pendue ! Il parle à tort et à travers mais prononce avec application, en égrenant chaque syllabe, comme s’il avait pris des cours de diction avec Démosthène, en se gargarisant de cailloutis. De son voyage dans les Iles, notre cousine Alice a ramené et m’a offert ce monstre, un inlassable bavard portant beau, qui possède l’art de parler pour ne rien dire. Chose curieuse, il se lance dans des promesses fumeuses qu’il est dans l’incapacité de tenir, car vous pensez, que valent les déclarations d’un perroquet ? Et le plus fort c’est qu’il se croit rusé en jouant les girouettes. Ce volatile béat soigne son ramage et lisse son plumage terni de vieux bellâtre, étourneau malheureux qui, à force de rabâcher les mêmes âneries, finit par lasser son auditoire. Il assure et proclame, s’étourdit de lui-même mais presqu’aussitôt il se dérobe et soutient le contraire de son engagement. Jacquot botte en touche ! Il lance des phrases tronquées, les complète par des dérobades inattendues. En bref, Jacquot est tellement volubile et menteur qu’on serait tenté de le prendre pour un politicien !

Et le pire de tout, c’est qu’il exige qu’on lui donne du "Monsieur le Président" ! Parfois, des voisins, des amies de l’ouvroir, les demoiselles Croche, toutes deux spécialistes d’ouvrages d’organdi, Mlle Sainte-Burge, qui œuvre pour soulager la misère de la France d’en Bas et M. le Chanoine, qui enseigne le partage à la France d’en Haut, laquelle fait la sourde oreille, viennent écouter Jacquot, chez moi. Les deux pattes écartées et aplaties sur son perchoir, le perroquet salue. De son œil rond, il contemple les assistants, songe à ce qu’il va dire, s’effare lui-même du vide de son discours, tourne la tête à droite puis à gauche, fixe un point devant lui et se lance, plein de fougue, désireux de convaincre. A partir de ce moment, il n’est plus question de l’arrêter. Jacquot dévide sa bobine, n’en perd jamais le fil, récite son sujet, qui est toujours le même, et finit par se taire après avoir incliné la tête à gauche puis à droite. Ce cabotin d’oiseau attend un chant martial pour saluer sa performance, et pourquoi pas la Marseillaise ?

JPEG - 33.3 koEncore sous l’effet de la surprise, l’assistance égayée applaudit. Elle ne s’est donc pas rendu compte qu’elle avait affaire à un perroquet ?

Tant il divertit son public, on m’assure que je pourrais gagner de l’or avec ce volatile mais en fait on ne m’envie pas, personne ne le veut. Si je le garde, c’est sûr, il finira à la cocotte et nul ne voudra le manger, c’est un dur à cuire !

La morale de l’histoire s’impose, notre cousine Alice m’a fait un cadeau empoisonné. Par hasard, pour amuser cousine Odyle, voudriez-vous que je vous cède Jacquot pour égayer vos longues veillées d’hiver en Bretagne ?

Mon bon cousin, je vous adresse mes plus douces pensées.

Votre affectionnée cousine.


p.c.c. Denise FRANÇOIS



Carhaix le 1er Février 1866

Douce et délicate cousine

Comme vos larmes me font peine. Je ne connaissais pas votre amie Juliette et pourtant déjà elle me manque. Il en va ainsi de l’affection, il se tisse entre les êtres chers des liens qui vont bien au-delà de la raison. Vous aimiez votre amie et sans le savoir moi aussi je l’aimais, je n’eus cette révélation que lorsque vous m’annonçâtes sa disparition. Je comprends dès lors que vous ne soyez plus aussi assidue à votre ouvroir que par le passé. Très certainement la présence de votre amie vous aidait à y supporter les égrotances de votre vieux chanoine ainsi que les péronnelles de tout poil qui sont accoutumées à ce genre d’endroit. Que ne fuyez vous ma cousine ? Avez-vous donc tant besoin de vous repaître de la médiocrité d’autrui même si elle nourrit votre esprit si critique et lui autorise ces analyses pleines de finesse auxquelles nous nous sommes habitués ? Que diable ! Trouvez un autre lieu d’inspiration, un autre observatoire ! Vous le méritez, que dis-je, nous le méritons tous !…

Et n’omettez pas d’y transporter votre Jacquot !…

JPEG - 33.8 koBienvenue donc à ce nouveau partenaire de nos échanges épistolaires. Que votre coquin en livrée transporte les foules d’admiration ne m’étonne guère : elles n’attendent finalement que cela. Les discours d’un perroquet gonflé d’importance ont le curieux pouvoir de rendre intelligents ceux qui les reçoivent, du moins c’est l’illusion qui leur reste après que ce charme maléfique et pervers ait opéré. Votre Jacquot pourrait bien devenir ainsi le maître du monde. Mais ne vous en inquiétez pas. Avant que cela ne devienne une réalité l’eau aura encore le temps de couler sous les ponts. C’est que, ma toute bonne, parmi les Jacquots il y a de la concurrence. Ne voilà-t-il pas que le plus jeune fils de mon fermier, foin d’oiseau exotique, a dressé une pie. Eh oui ma cousine, nos bonnes pies campagnardes sont elles aussi des oiseaux parleurs, pour peu qu’on prenne la peine de le leur révéler. Question plumage, certes, elles n’ont pas la chatoyance de vos oiseaux des îles, quoique se promener ainsi en frac et survoler les basses-cours en tel équipage ne manque pas d’allure je vous l’assure. Une meule de foin lui sert de tribune, une assemblée d’emplumés d’auditoire, la cour aussi basse soit-elle se transforme aussitôt en Chambre avec un grand C. Notre Margot- c’est ainsi que se nomme l’oiseau - ouvre le bec et lâche : "Margot zo brao", ce qui en bon breton signifie que notre oiseau se trouve beau : Margot est belle. Et l’auditoire d’applaudir à tout rompre à cette affirmation. Les caquetages reprennent, les commentaires vont bon train à propos de cette phrase lapidaire prononcée par notre pie. Pendant que tout le monde est occupé celle-ci tourne le dos, passe derrière la meule de foin et s’envole. Vers où ma cousine ? Mais vers la fenêtre laissée imprudemment ouverte pas la fermière. Une fois rentrée dans la pièce, notre Margot fait, sinon main basse, du moins bec bas sur l’alliance en or que la brave femme a ôtée pour aller faire la traite à l’étable.

Cette petite histoire, tout ce qu’il y a de plus véridique, n’avait pour autre but que de vous montrer qu’il y a plus fort qu’un Jacquot simple beau parleur : il existe de par notre pays des parleurs qui sont tout autant voleurs. Avouez ma chère que la réunion de ces deux qualificatifs ne laisse pas augurer de bien bonnes choses pour la gestion de nos affaires publiques : on parle et on nous prend notre or, quand ce ne sont pas les maigres trésors des plus humbles !

Alors gardez votre Jacquot ma bonne, plaise au ciel qu’il ne rencontre jamais de Margot sans cela où finirions-nous ?

Je vous embrasse ma cousine.

Prenez soin de vous et oubliez un peu votre ouvroir.


Roland de G.
p.c.c. Roland Greuzat



Nous avons découvert dans les archives de la "cousine" ce courrier du sergent chef Alexandre Bortak qui répond à la lettre parue dans le n°94/95. Nous ne savons pas s’il a survécu à l’attaque de la barricade par les troupes de Garein.


Paris, ce matin du 26 mai 1871.
Ce jour d’hui 6 prairial an 79 de la République, une et indivisible.

Chère Madame,

Je vous écris, fusil sur l’épaule, du comptoir de l’estaminet situé à l’angle de la rue Soufflot et la rue Neuve des Poirées [1], en face à la barricade que nous ne pourrons tenir plus longtemps. Les circonstances incertaines des temps et les sbires au service de la politique du gnome Adolphe Thiers commandés par le capitaine Garein, ne nous ont pas permis d’être présentés l’un à l’autre selon les règles du savoir-vivre en usage et l’attitude du général Gallifet vis à vis des nôtres laissant peu d’espoir que cela se fasse un jour, je le ferais donc moi-même en début de cette missive que je vous adresse pour vous donner quelques précisions sur la destination des viandes issues de l’abattage de deux éléphants, ce dernier hiver 1870. Futilité en ces heures dramatiques, pourriez-vous penser ! Ne faut-il pas conserver quelques distances humoristiques en regard de la tragédie qui nous écrase ?

Originaire de Silésie, mes compagnons me connaissent sous le nom d’Alexandre Bortak, ouvrier bronzier et militant libertaire de l’Internationale socialiste. Les vicissitudes des révolutions européennes m’ont amené à rejoindre la France où je me suis engagé, canonnier volontaire au 141e bataillon de la garde nationale dépourvu d’artillerie, auprès de Flourens qui tint longtemps ses quartiers à l’entrée de l’impasse du Guet à Belleville. J’assistais les habitants du lieu pour le service d’un canon [2] dont ils étaient les propriétaires après avoir payé, sous par sous, les fondeurs des ateliers de leur village pour sa réalisation. Un mien cousin était employé au service des Postes (ex-impériales), chargé de la répartition du courrier au centre de tri de la gare des chemins de fer d’Orléans qui centralise tous les envois à destination de l’ouest, en attente d’un hypothétique départ. La lettre, chargée de quelques valeurs que vous adressâtes à votre cousin portant un timbre de 0,10 franc à l’effigie du vaincu de Sedan, se trouvait insuffisamment affranchie. Le paiement de la surtaxe par le destinataire étant rendu aléatoire par la situation militaire, mon parent ouvrit le pli comme l’y autorisait le règlement, afin de trouver votre adresse pour vous réclamer la différence due. Il laissa quelque temps le dossier en souffrance et, les rigueurs de l’hiver en furent la cause la recherche de nourriture et de bois de chauffage prit le pas sur le devoir de restitution pécuniaire à une administration déjà en déliquescence. Il remit votre pli à un marinier qui se targuait de forcer le blocus, ce qui explique le retard apporté à l’acheminement de votre correspondance à votre cousin Roland de G. Je vous présente les excuses de mon défunt cousin pour que vous les transmettiez au vôtre. Il ne pourra se justifier lui-même ; un sabre versaillais lui trancha le col en ce début de semaine sur le quai du Point du jour, lors de l’entrée des suppôts de Versailles, alors que, se croyant protégé par l’uniforme de son administration, il sauvait, en le portant sur son dos, un sac de courrier ayant échappé aux multiples incendies allumés par les agents provocateurs de la Préfecture.

Lors de notre dernière collation, mon cousin, qui ne se doutait pas qu’il périrait au service de la Poste qui lui sera sans aucun doute reconnaissante, me relata l’épisode que vous contez si bien et avec tant d’humour, à propos des rats et des éléphants. Voici ce qu’il en fut réellement.

Détaché du 141e bataillon, je pris la garde qui m’était confiée aux réservoirs Saint-Victor afin que des espions au service de l’ignoble Thiers n’empoisonnassent point les eaux gelées. Un des nôtres, employé à la ménagerie du Jardin des Plantes venait, en voisin, me relever de temps en temps. Je vous transmets son récit tel qu’il me le conta.

Les grands froids de décembre de l’année dernière, et vous eûtes à les subir comme nous, tarirent les sources et les approvisionnements en denrées alimentaires. Depuis le 1er décembre, le renforcement du blocus, après que Paris eut refusé aux Prussiens la reddition de plusieurs de ses forts, a fait perdre aux habitants l’espoir d’une intervention des généraux pusillanimes et velléitaires du gouvernement de la Défense nationale, malgré les vers de mirliton de Victor Hugo, une fois de plus à contretemps politique :

Tout pauvre qu’il est en fait d’herbe,
Paris attendra que Faidherbe,
Repoussant par un coup brillant,
Le corps qui menace Briant,
Nous aide à terminer l’affaire,
Avec les vainqueurs de La Fère.

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Pour le 25 décembre, point de repas de fête pour la plupart d’entre-nous réduits à nous sustenter de viandes ratines, lorsque nous parvenions à piéger les rongeurs ; le pain ne contenant que 25% de céréales douteuses est rationné à 20 grammes par jour pour les travailleurs de force. Moyennant finance, "le beau linge ", les bourgeois aux mains blanches résidents des immeubles cossus construits par les spéculateurs de l’Empire défunt, font bombance des rares mets et de viandes exotiques prélevées dans les jardins publics. Prévoyants, les chevillards ont "graissé la patte" aux gardiens indélicats de la ménagerie du jardin des Plantes pour s’assurer que les animaux abattus leur seront livrés en priorité. Pour les convives du réveillon du jour de l’an, les deux éléphants du Jardin des plantes surnommés "Castor et Pollux", sont abattus le jeudi 29 décembre 1870 (Castor) et le vendredi 30 décembre (Pollux). Ils sont tués à l’aide d’une balle explosive de 15 centimètres de long armée d’une pointe en acier, tirée à 10 mètres par la carabine 33 millimètres de monsieur Devisme. Ils sont achetés 27.000 francs la pièce par monsieur Deboos, propriétaire de la Boucherie Anglaise du boulevard Haussmann. La Lettre-journal de Paris, Gazette des Absents du jeudi 12 janvier en rendit compte avec une illustration qui, m’a-t-on dit, accompagnait votre missive, mais avec une légende mentionnant, en coquille involontaire, le Jardin d’Acclimatation. Les trompes des proboscidiens sont débitées à 40 francs la livre (les 500 grammes). Pour ne pas être en reste, l’auberge de la Tour d’Argent, propose le menu [3] suivant à ceux qui ont accueilli avec joie les troupes de Mac-Mahon en leur ouvrant, au début de cette semaine qui s’annonce sous de tragiques auspices, les portes d’Auteuil et de Passy.

Hors d’œuvres
Beurre, Radis, Tête d’âne farcie, Sardines
Potages
Purée de haricots rouges aux croûtons
Consommé d’Éléphant
Entrées
Goujons frits, Le Chameau rôti à l’anglaise
Le Civet de Kangourou
Côtes d’Ours rôties, sauce poivrade
Rôts
Cuissot de Loup, sauce chevreuil
Le Chat flanqué de rats
Salade de Cresson
La Terrine d’Antilope aux truffes
Cèpes à la Bordelaise
Petits Pois au beurre
Entremets
Gâteau de riz aux Confitures
Dessert
Fromage de Gruyère
Vins
1er Service
Xérès
La Tour Blanche 1861
Château Palmer 1864
2e Service
Mouton Rothschild 1846
Romanée Conti 1858
Bellenger frappé
Grand Porto 1827

Le chef Voisin alla effectuer ses emplettes au parc zoologique du Jardin des Plantes, épargnant aux animaux enfermés une faim douloureuse et une fin moins noble. Le sommelier, coupé de ses approvisionnements réguliers, puisa dans les réserves souterraines de l’établissement pour servir ses meilleurs crus afin de ragaillardir le moral des riches convives assiégés. Le serveur ne donna pas à notre narrateur le montant de l’addition. Le salaire d’un ouvrier à Paris est aujourd’hui de 4,75 francs par jour pour un homme et de 2,14 francs pour une femme. Les prix de cet étrange marché de pénurie atteignent des sommets défiant l’imagination. Les denrées habituelles ou de substitution coûtent une fortune : " … un poulet 30 francs, un lapin 35 francs, une oie 70 francs, une livre de beurre 25 francs et une livre de fromage de gruyère 18 francs, mais ma mère ne peut acheter un poireau pour faire la soupe, car il lui coûterait 1,25 franc, il lui en faudrait [4] même plusieurs [ … ] un moineau, un vulgaire moineau, est vendu 2 francs".

Voilà, Chère Madame, restituée comme me l’a rapportée mon cousin postier et membre de l’éphémère L.C.R. (Ligue des Communards Radicaux), l’aventure des deux éléphants du Jardin d’Acclimatation pour les uns, de la ménagerie du Jardin des Plantes pour les autres. Quant aux rats… Mais il me faut vous quitter sans cérémonie ; les troupes de Garein attaquent la barricade et, là-haut, entre les colonnes du monument, une de leurs patrouilles fusille le député Millière en le forçant à s’agenouiller sur les marches du Panthéon. Si le sort me désigne, puissé-je mourir comme lui, avec autant de courage et d’espoir, lorsque la salve me frappera, au cri de : "Vive le Peuple ! Vive l’Humanité !". Le ciel est rouge, l’horizon est noir ; cette fin de semaine s’annonce sanglante.

Salut et fraternité !

Alexandre Bortak, sergent-chef au 141e bataillon de Volontaires nationaux.


P.c.c. Jean-François DECRAENE


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Assassinat du député Milliére. Dessin populaire © Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis.


Article mis en ligne en novembre 2014.

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