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Nostalgie, ma belle

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Le chansonnier de Belleville

Le cœur a sa mémoire et la chanson est son jardin de nostalgie. D’Aristide Bruant à Eddy Mitchell, des poèmes à chanter fixent dans le présent le souvenir des Belleville que nous avons aimés et qui nous émeuvent encore. Certaines romances sont très connues, d’autres œuvres, délicates, demeurent plus discrètes. Ouvrons, tel un herbier vivace, le chansonnier de notre « montagne ».



A tout seigneur, tout honneur, commençons par Aristide Bruant. Sur l’affiche-programme de sa campagne électorale pour les législatives de 1898 - mais oui ! - dans la circonscription de Saint-Fargeau, on lisait : « C’est à Belleville - Saint-Fargeau que Entant a débuté… C’est à Belleville qu’il a connu ses premiers succès… C’est à son vieux Belleville qu’il revient logiquement, par reconnaissance. » Tout le monde a un jour ou l’autre chanté ces vers :

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Ménilmontant, de Charles Trenet. Les chansons à allure autobiographique du "fou chantant" sont parfois des transpositions. Peut-on cependant douter que cette œuvre de 1938 se rattache à un souvenir direct et un peu secret de la vie de bohème du jeune Narbonnais "monté" à Paris huit ans auparavant :

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Eddy Mitchell le rocker a sûrement des attaches à Nashville (Tennessee) mais l’enfant Claude Moine a tété le "sirop de la rue" à la porte du Pré-Saint-Gervais (Paris 19e). Ses racines bellevilloises, ce sont surtout les cinémas de quartier.
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Dans l’un de ses plus fameux tubes, La Dernière Séance, Eddy-Claude raconte la fermeture d’une salle où son père l’emmenait voir "Gary Cooper qui défendait l’opprimé". ll revient sur le même thème dans une chanson moins connue, C’est OK (datée de 1976), qui fustige l’insensibilité des promoteurs immobiliers :

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Lény Escudero, ce bon vieux héros d’Une petite amourette
et d’A malipense, se rappelle en 1963 la Rue de Belleville de ses
tendres années déjà rebelles :

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Gilles Elbaz, d’une même race poète et libertaire que Lény, a chanté
pour sa part La Rue des Envierges, où il habita :

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Maurice Chevalier. La Marche des gars de Ménilmontant ("toujours remontants, le cœur ardent, le cœur et tout le restant") a fait le tour du monde. Dans Mimile (œuvre écrite pour lui en 1936 par Jean Boyer), le Momo de la rue Julien-Lacroix nous brosse un autre succulent chromo du titi de Ménilmuche :

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Avant 1978, la silhouette de Daniel Pipard, avec son chapeau de cow-boy, était bien connue dans le haut de la rue de Ménilmontant, où ce peintre avait son atelier. Ami de Pierre Mac Orlan, de Francis Carco et de Robert Doisneau, il possédait aussi un beau brin de plume poétique :

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Bellevillois des quartiers du Nord, Mouloudji fait dans Madeleine
(poésie de 1970) la confidence d’une amour enfantine dans les terrains
vagues de la butte Bergeyre (Folles-Buttes) :

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Maxime Braquet



Article mis en ligne en décembre 2014.

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