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- Q.L N° 060-061 - JUIN 1995
- Joseph de Mondonville
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Joseph de Mondonville
(Narbonne, 1711 - Belleville, 1772)
La maison de Mondonville s’élevait à la hauteur de l’actuel 208, rue de Belleville, à l’angle de la rue Pixérécourt, dans le voisinage du couvent des moines de Picpus.
Si son nom est moins célèbre que celui de ses devanciers Jean-Philippe Rameau et François Couperin, il a tenu une place de choix dans la très riche et très intense vie musicale du XVIIIème siècle français : Bodin de Boismortier, Campra, Clérambault, Daquin, Destouches, Duphly, Francoeur, Grétty, Jacquet de la Guerre, de Lalande, Leclair, Marin Marais, Monsigny, Philidor, Rebel, Robert de Visée, entre autres, lesquels ont joué un rôle majeur tant dans le domaine de la composition que celui de l’interprétation.
Instrumentiste comme nombre de ses contemporains, il connaît un vif succès de virtuose du violon qui attire sur lui l’attention des grands, dispensateurs des places et des faveurs.
Protégé de Madame de Pompadour, protectrice des artistes, il est nommé en 1744 au poste important de Surintendant de la Chapelle du Roi à Versailles. On le retrouve, de 1755 à 1762, directeur du Concert Spirituel dont le rôle est capital de par le nombre d’ouvrages importants qui y furent révélés au public. En 1752, la Querelle des Bouffons qui voit s’affronter avec une rare violence les tenants de la musique française et ceux de la musique italienne, jette Mondonville du côté du Roi, partisan de la première, les défenseurs de la seconde se rangeant du côté de la Reine.
À l’Opéra, le Roi et la Reine se faisaient vis-à-vis de part et d’autre du théâtre, le Roi à gauche en regardant la scène, la Reine à droite. Les appellations côté du Roi et côté de la Reine ont prévalu dans le vocabulaire des machinistes jusqu’à la Révolution où elles disparurent au profit de jardin et cour, en vigueur aujourd’hui encore.
On doit à Mondonville une dizaine d’opéras dont Daphnis et alcimadure qui offre la particularité d’être mêlé de textes en langue d’Oc et d’autres empruntés au folklore provençal, souvenirs de son origine méridionale. Il a composé également des cantates profanes, des motets et des oratorios, des pièces de musique de chambre, sonates en trio, sonates et pièces pour le clavecin.
Michel Brunet
Photo (1) : Pastel de Quentin de La Tour, S’ Quentin, Musée Lécuyer.
Photo (2) : Frontispice de ses pièces de clavecin op.5 Paris vers 1748.
Article mis en ligne en décembre 2013.
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