La reine de Saba à Belleville !

Dans une petite rue du quartier, entre le métro Pyrénées et l’entrée des Buttes-Chaumont, rue Pradier, on trouve en cherchant un peu, un lieu intéressant, judicieusement nommé « Espace Reine de Saba », consacré à la connaissance des pays riverains du Golfe Persique, Yémen et Éthiopie essentiellement.

Il est bien nommé, puisque la Reine de Saba, c’est elle qui, sceptique, s’était rendue auprès de Salomon, roi d’Israël, pour voir par elle-même s’il était aussi sage et juste que le prétendait sa réputation, et puisque dans ses bagages elle apporta en cadeaux, non seulement de l’or et des pierres précieuses, mais aussi et surtout des aromates… en quantité et en variété telles qu’on n’en vit plus depuis ceux qu’elle offrit à Salomon (La Bible, Premier livre des Rois, 10 et Deuxièmes Chroniques, 9).

Or, c’est justement à la recherche de ces plantes aromatiques extraordinaires qu’était parti en 1995, le savant et humaniste Théodore Monod, disparu en Novembre 2000, et dont on commémore donc le dixième anniversaire de la mort.

La cheville ouvrière de l’Espace Reine de Saba est José-Marie Bel, compagnon de Théodore Monod lors de ce voyage. Il a conçu et réalisé pour célébrer cet anniversaire une très belle exposition que l’on peut voir jusqu’au 3 janvier 2011. [1]

On y trouve aussi son livre :

A noter que le Muséum d’Histoire naturelle de Paris organise aussi une exposition-hommage "Théodore Monod et la Biodiversité", jusqu’au 17 janvier 2011.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Théodore Monod, je ne peux ici faire mieux… que citer brièvement Wikipédia :

"Théodore Monod était protestant du courant libéral, unitarien et paroissien à l’Oratoire du Louvre. Naturaliste de formation mais aussi de conviction, Théodore Monod était un écologiste avant la lettre. Il ne dissocia pas pour autant l’humain de ses préoccupations, et le plaça même au cœur de ses pensées et de ses actions. Dans la seconde moitié du XXe siècle il prit part aux mouvements antinucléaire, antimilitariste, non violents, de défense des Droits de l’homme, de l’animal (c’était un végétarien engagé contre la corrida, la chasse, la vivisection, etc.) et de la vie, en manifestant toujours une exigence, forgée par une grande noblesse de cœur.

Deux genres et trente-cinq espèces végétales, huit genres et 130 espèces animales sont dédiés à Théodore Monod."

Pour davantage d’informations :
wikipédiaThédoreMonod

voir également les sites :

 Georges Brossard (Novembre 2010)

[1] Théodore Monod et José-Marie Bel sont cofondateurs, en 1991, du comité français aux actions de l’Unesco au Yémen