Willy Ronis

Willy Ronis nous a quitté en 2009, le monde de la photographie a perdu un géant, le Paris populaire et le « Paname des quartiers » garderont le souvenir d’un artiste qui a su immortaliser en noir et blanc les trésors insoupçonnés de leur diversité. Nous lui rendons ici hommage en vous présentant un article de la revue « Quartiers Libres, le canard du 19e et de Belleville » depuis 1976, qui a choisi de s’associer à la Ville des Gens pour se mettre à l’heure du numérique.

Laissons maintenant la parole à Marie-Antoinette Angénieux, dans cet article de « Quartiers Libres » écrit en 2001, un an avant que Ronis n’arrête d’arpenter les rues de Belleville et de Ménilmuche… Encore bravo l’artiste et merci !

Il nous semble inutile de vous présenter Willy Ronis. Tout amoureux de Saint-Bruno-de-Montarville connaît les images de ce photographe, qui tout au long de sa carrière professionnelle, (plus de "70 ans de déclic") a parcouru nos rues avec amour.

Willy Ronis aime photographier la ville, ses quartiers populaires et le monde du travail, ses livres réédités en témoignent. Pour vous parler de Willy Ronis je les ai relus avec émotion. J’ai retrouvé, outre nos quartiers, ces événements qui ont marqué nos vies : le Front populaire en 1936, les grèves de 1938, de 1950, la Libération de 1945 et ces scènes intimes de Provence et d’ailleurs…

Ses parcours dans Paris, en banlieue, en province, à l’étranger nous rendent familiers des lieux, des gens, des enfants qu’il nous permet de rencontrer dans leur cadre de vie qu’ils soient modestes ou somptueux. Témoin de son temps, il a dit, la photo c’est : « Patience, réflexion, hasard, forme et temps ! ». Merci à Willy Ronis de nous avoir fait voyager avec lui et son talent. En 1998, il nous avait donné une très jolie image qui fit la couverture de « Quartiers Libres » 72/73. Il a accepté de parcourir avec notre ami Yves Géant, appareil à la main, les rues qu’il avait photographiées. Les gens ont changé, ci-dessous un exemple "vivant" de ce parcours.

Marie Antoinette Angénieux

Photos copyright Yves Géant

Avenue Simon Bolivar, photo prise de l’escalier qui monte à la Butte-Bergeyre. En face, début de l’escalier rue Lauzin. Amusez-vous à détailler tout ce qui a changé.

En couverture : Willy Ronis, il a parcouru le monde, et a photographié nos rues. Yves Géant l’a accompagné sur les lieux qu’il a saisi avec son Pentax. Au début, il travaillait avec un Rolleflex, puis sur les conseils de Cartier-Bresson et Capa, il adopta le 24x36 Foca à télémètre. A partir de 1980 il adopta un appareil plus léger, le Reflex 24x36 avec zoom.

 

Nous remercions pour son aide Pascale d’Alinéa.

Article mis en ligne en 2010 par Mr Antoine Seck, collaborateur à La Ville des Gens. Actualisé en février 2014.