D’affamer les parisiens,
Nous demande la Lorraine,
L’Alsace et les Alsaciens.
La honte pour nos soldats !
Des milliards à son service.
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Pendant vingt à vingt-cinq jours
De manger ce qui nous reste
De vieux chats, de rats et d’ours ;
Mais plus le moindre repas
Après le vote aux comices.
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Disait le maître effronté ;
Et le palais, qui est pire,
Pourchasse la Liberté.
Tu nous croyais donc bien bas
Pour vouloir ce sacrifice !
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Nous conserverons Verdun.
Nancy peut ouvrir sa porte,
On s’illustre à Châteaudun,
À Toul, à Strasbourg, Dunain :
Pas un homme pour complice !
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Viens, diplomate du Nord ;
Mais rongés par la vermine,
Nous résisterons encor.
Mieux vaut un vaillant trépas
Qu’accepter un tel supplice !
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Pour répondre à l’insolent ;
Pas un ne fait la grimace,
Qu’il soit rouge, noir ou blanc ;
Fier de courir au combat
Pour l’honneur et la justice !
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Ah ! zut à ton armistice !
Bismarck, nous n’en voulons pas.
Commune de Paris - barricade Rue des Amandiers.