- Accueil
- Histoire & mémoire
- Chansons du vieux Paris
- La complainte de la Butte
806 visites sur cet article
La complainte de la Butte
Un poète et une inconnue
S’aimèrent l’espace d’un instant
Mais il ne l’a jamais revue.
Espérant que son inconnue,
Un matin d’ printemps l’entendra
Quelque part au coin d’une rue.
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux ;
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d’ trous.
Caresse l’opale
De tes yeux blasés ;
Princesse de la rue
Soit la bienvenue
Dans mon cœur blessé.
Les ailes des moulins protègent les amoureux.
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main ;
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J’oublie mon chagrin.
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourri ;
Et sous ta caresse,
Je sens une ivresse
Qui m’anéantit.
Les ailes des moulins protègent les amoureux.
La lune se trotte,
La princesse aussi ;
Sous le ciel sans lune,
Je pleure, à la brune,
Mon rêve évanoui.