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Simone Sampaix
L’une des plus jeunes du groupe des mouflets. Simone Sampaix est née le 14 juin 1924 à Sedan dans les Ardennes. À 8 ans, elle arrive à Paris avec ses parents, ils vont habiter au 25 rue Émile Devaux dans le 19ème arrondissement. Simone est la fille du journaliste Lucien Sampaix fusillé le 15 décembre 1941 (voir dans la suite de ce mémorial).
Alors que Lucien Sampaix est à la prison de la Santé où il a été enfermé après son arrestation, Simone annonce à son père sa décision de prendre son relai dans la Résistance. Elle est déjà depuis le début de l’occupation, en relation avec « les mouflets » et la Résistance commence à s’organiser.
Simone Sampaix va faire partie, avec deux autres jeunes, André Biver et Isidore Grinberg, d’un petit groupe de trois comme le voulaient les règles de sécurité d’une activité clandestine voulue par la Résistance.
Simone transporte des journaux, des tracts. Puis vient le moment des actions armées contre l’occupant où elle est agent de liaison et transporte aussi parfois des armes.
Le jour où les allemands fusillent son père, c’est une immense émotion dans tout ce quartier populaire du 19ème. Simone a évoqué ce moment terrible où, avec ses camarades, elle participe à la dénonciation de ce crime contre son père :
« Des tracts avaient été tirés dans la nuit, nous les avons distribués le soir suivant dans les boîtes aux lettres et collés sur les murs, partout où mon père était connu, place des fêtes, rue des Bois, rue Émile Desvaux, rue de Romainville, rue des Lilas et jusqu’à la place du Télégraphe. »
Le 10 mai 1942, Simone Sampaix avait un rendez-vous avec André Biver et Isidore Grinberg. Elle ignorait qu’ils venaient d’être arrêtés.
Elle fut arrêtée à son tour 3 jours plus tard alors qu’elle se rendait à un lieu de repêchage pour tenter de reprendre le contact avec ses deux jeunes camarades.
Cet endroit était malheureusement déjà piégé par la police. Conduite d’abord au dépôt de la Préfecture de Police, Simone fut amenée au Fort de Romainville le 27 août 1942 où elle séjourna jusqu’au 23 janvier 1943.
Le 24 janvier au petit matin, 229 femmes dont Simone, partaient en camion jusqu’à Compiègne d’où un train devait les transporter en Allemagne. Ce convoi de résistantes était destiné au camp d’Auschwitz.
Simone avait à peine 18 ans lorsqu’elle posa le pied dans cet enfer. Elle y vécu une vie de bagnard, dans un froid terrible avec la faim et des conditions morales et physiques inhumaines. Souvent malade, au seuil de la mort, elle réussit à survivre grâce à la solidarité interne des détenues.
Le 2 août 1944, Simone avec d’autres déportées, fut transférée au camp de Ravensbrück au cours d’une marche forcée. Enfin libérée par les troupes alliées, Simone Sampaix fut rapatriée le 10 juin 1945.
Sur les 229 femmes de ce convoi, seules 49 avaient survécu.
Simone Sampaix est décédée le 28 août 1998 à Lurscy-Lévis (Allier) où son nom a été donné à une allée de cette ville le 8 mai 2005, jour anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie.
André Biver et Isidore Grinberg ont tout deux péri, condamnés à mort après leur arrestation.
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